Tout semble s’enclencher par enchantement au PCT.
La récréation, aurait-elle pris fin au PCT ? La plaisanterie sur la cotisation spéciale avait assez duré comme ça, qu’il était plus que temps d’arrêter de jouer au bougre. À la vérité, justifier les interminables reports de la tenue ce Congrès n’est pas moins ridicule que la sortie hasardeuse d’Inès Nefer Bertille Ingani qui a été jugée incompétente pour s’être donné la liberté de se référer aux pratiques qui ont cours dans les arcanes du pouvoir de Brazzaville.
Comme si le changement de la Constitution n’était pas une goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, s’en était déjà trop, à tel point que les décisions spectaculaires qui suivront, seront balayées d’un revers de la main. Les têtes qui tombent, les têtes qui tomberont avec la tenue du Congrès du PCT ne sont ni plus, ni moins que des boucs émissaires parce que le gouvernement s’est-il grippé davantage avec l’intrigue interloque de ce haut fonctionnaire dont l’incompétence était pourtant notoire.
En quoi sont-ils incompétents?
Les objectifs du gouvernement ne sont que très rarement connus du grand public. C’est un secret-défense ! Toujours est-il qu’on a dit une chose, mais en a fait tout le contraire, quand ce n’est pas à sa tête.
Ils n’en font qu’à leur tête au mépris de leur engagement et au défi de la justice.
La justice voudrait que le présumé coupable sache, qu’est ce qui lui a valu sa condamnation, mieux que tout cela soit dit avec une expression qui lui soit compréhensible, tout étant d’ordre général. Dans le cas présent, le président de la République doit se prononcer. Sanctionné sans donner, son avis relève de l’arbitraire. On ne nomme pas, qui on veut, pour le révoquer quand on veut et le tout sans en donner des explications.
Les victimes
À la vérité, si Inès Nefer Bertille a été incompétente, c’est la République qui a pris un coup et le peuple en souffre. La démarche politicienne qui a constitué d’amputer un membre sans circonscrire le risque n’est pas salutaire à la transparence attendue du gouvernement et de son chef. Il s’appuie sur le pouvoir discrétionnaire pour déchoir un membre du gouvernement. Le peuple voudrait bien que l’incompétence soit sanctionnée et que l’impunité soit désavouée, mais cela doit se faire dans un cadre légal et légitime. Il faudrait bien que chacun soit fixé sur les griefs qui pèsent sur celle qui est débarquée, auquel cas, on ne peut faire jurisprudence de cette décision ! Le président devait motiver l’évincement de sa collaboratrice.
Les têtes à tomber
La précipitation est frappante, qu’il y a assurément anguille sous roche. Le PCT tiendra au cours de cette semaine une session extraordinaire de son Comité Central. Sans surprise, il s’agira d’acter l’orientation, mieux le diktat du président du Comité Central de ce parti, qui a ordonné la tenue du Congrès avant la fin de cette année, année au cours de laquelle ce parti célèbre son cinquantième anniversaire. On aurait attendu de ce parti de l’expérience et de l’expertise dans le domaine politique, mais les débats de caniveaux observés battent en brèche les espoirs ainsi fondés.
En réalité, qu’en est-il du climat délétère qui a régné au sein de ce parti ? C’est une broutille ! Il en est fallu que quelqu’un se décidât pour que la machine se mette en marche, tels des moutons de panure, ils ne défendront pas leurs idées, épouseront les idées d’un seul homme. Ils n’ont point de conviction.
Le Congrès du PCT dessinera les contours d’une succession si ce n’est au niveau des instances du parti, se serait au niveau de l’Etat. Les ambitions affichées par les uns et les autres trouveront réponse. Les refondateurs savoureront une victoire de façade alors que les conservateurs seront dans l’obligation de redoubler d’ardeur dans un militantisme qui se doit être sincère à tout point de vue.
De façon prosaïque, nous dirons que si le parti qui est aujourd’hui malléable au père, il fera le lit du fils pour une succession entre le père et fils. Les pantins qui ont joué les piètres rôles d’acteurs dans une mascarade dont le seul objectif serait d’évaluer la résilience des dirigeants rétifs à une succession familiale au sommet de l’Etat. Les têtes vont tomber puisque le parti doit être calibré selon le goût du fils.
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