Congo-Brazzaville : la Constitution d’une dette odieuse
Que dire alors que toutes les vannes sont ouvertes ? Le Congo voit les portes s’ouvrir sous son nez comme par enchantement. Quand on sait que le Congo a peiné pendant deux ans pour rentrer en programme avec le FMI. Cet accord se révèle être une boîte de Pandore, qui tout en multipliant des opportunités condamne le pays au surendettement. Les reproches formulés à l’encontre du pouvoir de Brazzaville ne sont pas encore aiguillés, mais le Congo bénéficie déjà des facilités et des prêts qui appellent à la responsabilité.
Un pays miné par la corruption à en croire ses partenaires (Fond Monétaire International et la Banque Africaine de Développement) et du manque de transparence sur la dette chinoise et avec des traders pétroliers d’après ses conseillers ( Dominique Strauss-Khan et la Banque Lazard) ne peut rassurer les générations futures. C’est à elles qu’il faudrait cette fois-ci penser, tant le cours des événements semble conduire le pays vers sa perte.
Balayant d’un revers de main, les torts hypothétiques que la volatilité des cours du pétrole aurait causés à l’économie congolaise. La crise serait conjoncturelle, que les problèmes de gouvernance et la corruption ne seraient nullement évoquées. Toutefois, s’il est admis que la volatilité a bien porté un coup sur l’économie des pays producteurs de pétrole, au Congo la corruption a lourdement pesé, ce qui a retardé l’obtention des facilités qui sont aperçus aujourd’hui comme une victoire et une fin en soi. C’est fort de ça que nous devons redoubler de vigilance, car les maux qui minent le Congo, sont causés aussi bien par la corruption que les carences dans la gouvernance.
En dépit des critiques sur la mauvaise gouvernance, le Congo a bénéficié des largesses qui laissent plus d’un observateur dubitatif quant à la capacité des autorités congolaise à respecter les engagements qu’elles ont pris alors que le pays était au bord de la faillite et le pouvoir plus que fragilisé…
D’après le communiqué de presse n° 19/274 du FMI, « Le programme de la République du Congo au titre de la FEC appuie les efforts déployés par les autorités pour rétablir la viabilité des finances publiques et reconstituer les réserves régionales tout en améliorant la gouvernance et en protégeant les groupes vulnérables de la population, et les autorités congolaises ….. ».
Ces assertions prouvent à suffisance que la crise qui sévit au Congo depuis 2014 n’est pas conjoncturelle, mais structurelle. De ce point de vue, il importait de prendre toute la mesure de la chose et donc les institutions financières devaient redoubler de vigilance. Ceci d’autant plus que des situations pendantes poussent à croire que la lutte contre la corruption est un discours creux et mieux aucun d’effort n’est consenti pour que les autorités se mettent en cause.
Les autorités congolaises sont citées dans l’affaire dite « des biens mal acquis » et le secteur du pétrole est un grenier de la corruption. La corruption ne peut enrayer par des prêts bien au contraire, l’argent liquide est un risque aggravant. Pour un pays classé 161 sur 180 pays, et dont l’indice de perception de la corruption de Transparency International est de 21, les intentions d’efforts ne suffisent pas. Dans un pays ou l’Etat de droit est une vue de l’esprit, les lois ne sont pas coercitives et donc seule une justice indépendante peut lutter contre la corruption. Bien de cas de corruption ont été signalés, mais les enquêtes n’ont jamais été ouvertes. C’est autant dire la lutte contre la corruption est un discours démagogique tant les présumés coupables de corruption ne sont pas inquiétés, mieux ils décident sur l’avenir d’un peuple qu’ils ont entraîné dans la misère. Juge et partie, ils ont des coudées franches et tiennent le gouvernail. La corruption qui est au cœur de la situation plutôt difficile que traverse le pays , est diluée par une impunité, qui discrédite toutes les institutions du pays.
La lutte contre la corruption : une solution idéale
En attendant que la loi française relative à l’affectation des avoirs issus de la corruption internationale soit promulguée, ce qui permettra à la population des pays dont les richesses ont été spoliées de rentrer en quelques sortes dans leurs droits, la lutte contre la corruption doit être portée par une société civile décomplexée, qui n’a pas d’accointances avec le régime qui est de fait compromis.
La lutte contre la corruption qui se traduira par les dénonciations, l’ouverture d’enquête, des procès, des condamnations, des confiscations et voir des déchéances. La lutte ainsi manifestée entraînerait aussi la répréhension que la gestion des risques de corruption dont les prêts sont susceptibles de comporter. C’est le risque auquel le Congo est exposé. Aussi crédule que cela soit, les procès justes et équitables assainiront ne serait-ce que pour un moment l’atmosphère gangrénée par la corruption. Ce moment est d’autant plus important pour ne pas transformer ce que les autorités congolaises appréhendent comme une voie du salut par une « Dette Odieuse ».
En attendant que la loi française relative à l’affectation des avoirs issus de la corruption internationale soit promulguée, ce qui permettra à la population des pays dont les richesses ont été spoliées de rentrer en quelques sortes dans leurs droits, la lutte contre la corruption doit être portée par une société civile décomplexée, qui n’a pas d’accointances avec le régime qui est de fait compromis.
La lutte contre la corruption qui se traduira par les dénonciations, l’ouverture d’enquête, des procès, des condamnations, des confiscations et voir des déchéances. La lutte ainsi manifestée entraînerait aussi la répréhension que la gestion des risques de corruption dont les prêts sont susceptibles de comporter. C’est le risque auquel le Congo est exposé. Aussi crédule que cela soit, les procès justes et équitables assainiront ne serait-ce que pour un moment l’atmosphère gangrénée par la corruption. Ce moment est d’autant plus important pour ne pas transformer ce que les autorités congolaises appréhendent comme une voie du salut par une « Dette Odieuse ».
Une dette odieuse.
La gestion de la crise par le pouvoir en place à Brazzaville expose immédiatement à un surendettement, mais également à un risque souverain. Si la principale ressource du Congo est le pétrole, sachant que ces recettes sont fluctuantes, le Congo court le risque souverain, et cela, sans compter la corruption qui est ignorée…
La répudiation d’une dette odieuse
Il importe d’appeler la communauté financière internationale à la vigilance, auquel cas, il est du devoir du peuple congolais de se réserver le droit de répudier cette dette qui aurait participé à maintenir un pouvoir qui viole les droits humains.
La répudiation d’une dette odieuse
Il importe d’appeler la communauté financière internationale à la vigilance, auquel cas, il est du devoir du peuple congolais de se réserver le droit de répudier cette dette qui aurait participé à maintenir un pouvoir qui viole les droits humains.
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