Sommet du Caire : Les pyromanes en passe de devenir pompiers
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Denis Sassou Nguesso, ce matin 23 avril 2019 à l'aéroport Maya-Maya |
Comme le dit le dicton, « Souhaite à ton voisin, un bœuf, et Dieu te l’enverra… » , il est alors de bon aloi de voir les présidents des pays qui délimitent les pays en conflit comme le Soudan et la Libye s’impliquent dans la résolution de ces conflits.
Cette posture « pro-active » est une façon de prévoir les conflits et donc ne pourrait souffrir des reproches de la communauté nationale des gouvernements qui prennent part aux réunions concourantes aux règlements desdits conflits ;
les présidents Égyptien Abdel El Fattah Al-Sissi et Tchadien Idriss Deby sont aux premières loges. Le président Égyptien assure la présidente tournante de l'UA , le Tchad est en proie aux attaques de groupes terroristes que les bases arrières seraient pour sûr en Libye. C’est dire que la paix sociale de ce pays dépend de la situation qui prévaut dans ses foyers du terroriste au Sahel.
À côté de ses présidents dont l’implication est plutôt évidente et justifiée, se trouvent des dirigeants dont la présence est à sujet à caution, au nombre duquel Paul Kagamé (Rwanda), et Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville).
Une expérience remise en cause.
On ne pourrait pas d’entrée de jeu évoquer une expérience en matière de règlement de conflits en Afrique tant le président Cyril Ramaphosa n’a pas une longue expérience comme le président rwandais et le Congolais Denis Sassou Nguesso qui revendiquent un leadership sur le continent malgré leur situation plutôt controversée.
Les situations qui prévalent respectivement au Soudan et en Libye, ne peuvent être logées à la même enseigne, car les deux diffèrent dans leur essence ; au Soudan, le peuple, s’est soulevé avant que l’armée ne prenne le pouvoir, au Libye le général Haftar défie le gouvernement pourtant reconnu par la Communauté internationale.
La Communauté internationale.
C’est en effet dans le cadre de la communauté internationale que les présidents qui n’ont pas bonne presse et dont les situations politiques de leurs pays respectifs sont à plaindre, s’impliquent dans la résolution des crises. La Communauté internationale permettrait alors aux pyromanes de se muer en pompiers. C’est en n’en point douter le sentiment des peuples qui s’identifient à la misère du peuple Soudanais qui est en passe de prendre son destin en main. La victoire du peuple soudanais est en train d’être prise en otage par des dirigeants africains de la même engeance que celui dont il a combattu....
La cohorte des opportunistes
Le Rwanda force l’admiration avec des avancées sur le plan économique, mais sa démocratie est loin d’être un modèle. Le régime rwandais est autocratique et davantage celui du Congo, avec des indicateurs économiques au rouge et une démocratie en lambeau. Qu’est-ce que des dirigeants qui ont du mal à instaurer la démocratie dans leurs propres pays pourraient-ils apporter dans des pays tiers, pays dans lesquels la soif de démocratie a mis les peuples dans la rue à l’instar de l’Algérie et du Soudan.
L’opinion selon laquelle les présidents Denis Sassou Nguesso et Paul Kangamé seraient en mal de notoriété et bondir sur le moindre conflit est à la fois simpliste et fallacieuse. Pour preuve, les deux ont été invités à prendre part aux sommets organisés respectivement pour le Soudan et La Libye, c'est dire qu'ils bénéficient de la reconnaissance de leur paire.
La longévité au pouvoir, saurait-elle un gage d’influence politique au niveau international ?
Les crises soudanaises et libyennes ne sévissent pas aux portes du Congo et encore moins du Rwanda. La notoriété de Paul Kagamé et de Denis Sassou Nguesso qui ne s’explique pas, mais dépasse pourtant leurs frontières respectives. Voilà des faits qui dénotent avec les aspirations du peuple, du moins pour le Congo ou la situation du Soudan est suivie avec beaucoup d’intérêt. L’implication du président congolais dans le conflit soudanais présage une récupération qui serait préjudiciable pour ce peuple. Il est inadmissible que les professionnels de la politique qui s’accrochent au pouvoir, contribuent à la chute drastique de leurs congénères, l’instinct de survie leur oblige à être solidaires. La situation s’est dégénéré parce que les politiques ont failli. La neutralité est requise dans le règlement de conflits.
Le bas blesse.
Le président Denis Sassou Nguesso tient son expérience de ses longues années d’exercice du pouvoir. Si sa personne est sollicitée pour son expérience avérée, il en est moins de la relation de confiance qui devrait primer entre le président et son peuple. Une longue pratique du pouvoir ne peut que déboucher sur l’autocratie.
Qui s’assemblent, se ressemblent.
Loin s’en faut, les présidents qui assistent aux sommets organisés en faveur du Soudan et de la Libye sont loin de faire l’unanimité, lorsqu’ils ne sont taxés d’organiser des élections entachées d’irrégularités, ils créent des conditions de s’approcher au pouvoir.
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