Une rentrée réussie pour Félix Tshilombo Tshisekedi


Le 34e Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis abeba, les 10 et 11 février 2019 , a permis au nouveau locataire du Palais de la Nation de prendre toute la place qui lui revient en tant que président d’un pays membre de l’Union Africaine.
Le conflit post-électoral fait désormais parti du passé. Comment ne pas passer à autre chose que de recompter des bulletins, quand on sait que les détracteurs de Félix Tshilombo Tshisekedi et par extension de Joseph Kabila à savoir le Rwandais Paul Kagamé et le Congolais Denis Sassou Nguesso sont tout sauf des modèles pour une Afrique qui est l’avenir de la planète.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso a multiplié des initiatives pour s’assurer que l’élection présidentielle en République démocratique du Congo n’embrase pas toute la sous-région. Pour preuve, le 26 décembre 2018, il a invité ses paires de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs à Brazzaville, avant de prendre activement part à la réunion de l’Union Africaine du 17 janvier 2019, dont le communiqué final remettait en cause la légitimité de l’actuel locataire du Palais de la Nation.

De l’ombre à l’aurore
Alors que les présidents africains réunis à Addis-Abeba le 17 janvier 2019 appelaient à la suspension de la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle et ceci dans la perspective d’envoyer une délégation de chefs de l’Etat à Kinshasa en vue de dissiper les prétendus nuages qui embrumaient l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. Kinshasa a pris le contre-pied en rendant publics les résultats définitifs de l’élection présidentielle. Toutefois, la prise de position des Chefs d’Etat à n’en point douter écorchait la victoire du candidat Félix Tshilombo Tshisekedi et à justifier la contestation du candidat malheureux, Martin Fayulu. Il avait pourtant bien de raisons de croire, à un retournement de la situation, car bien de voix autorisées plaidaient en sa faveur. Les autorités ont brûlé la politesse aux présidents réunis le 17 janvier 2019 à Addis-Abeba dans la foulée. Autant dire que les carottes étaient cuites… Ils ne restaient plus qu’à l’Union Africaine de prendre acte tant les dés étaient jetés. Le moins, qu’on puisse dire, Félix Tshilombo Tshisekedi n’était pas en odeur de sainteté avec ses pairs.

Un revirement plus que favorable.
Si l’on peut avoir à redire sur l’investiture du président Félix Tshilombo Tshisekedi, qui n’a pas eu un rayonnement à la hauteur des enjeux dont ce pays porte ; quatre-vingts fois plus grand que sa puissance coloniale (la Belgique), partageant 9 165 Kilomètres de frontières avec 9 pays et un sous-sol extrêmement riche, autant dire un scandale géologique…  Et pourtant, la première alternance démocratique n’a pas suscité d’intérêt plus que ça. Seul le président du kenya, Uhuru Kenyatta a fait le déplacement de Kinshasa. C’est à peine croyable vu l’engouement suscité par les chefs d’Etat notamment le Congolais Denis Sassou Nguesso qui a fait montre d’une implication qui frisait à l’ingérence.
Le directeur de cabinet du président Félix Tshilombo Tshisekedi, Vital Kamerhe n’est pas allé par le dos de la cuillère pour tirer à boulets rouges sur le président de l’autre Congo, lequel ne ménageait ni le président sortant de la République démocratique du Congo et encore moins le nouveau locataire du Palais de la nation. Si tant sa préoccupation était le bon déroulement du processus électoral et dans une moindre mesure la fiabilité de ces résultats. Tant dans son propre pays, il n’a pas hésité de changer la Constitution puis de se représenter avec des résultats plus que douteux.
La deuxième étape de la tournée qui amène le président de la République démocratique du Congo tour à tour à Luanda, Nairobi puis Brazzaville avait visiblement des allures d’un renvoi d’ascenseur. Félix Tshilombo Tshisekedi a eu des échanges aussi bien avec son homologue Kenyan,Uhuru Kenyatta, mais aussi avec l’opposant Raila Odinga. Les hommes politiques kényans avaient assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau locataire du Palais de la Nation.

Le tandem Luanda-Brazzaville 
Le président Angolais João Lourenço n’a jamais caressé Joseph Kabila dans le sens du poil quant à la perspective de briguer un troisième mandat. Il fait d’ailleurs partie de la frange des présidents de la SADC qui ont invité Joseph Kabila a prononcé un discours d’au revoir le 17 août 2018 à Windhoek à l’occasion du 38e Sommet de cette organisation. Précédemment, du 02 au 04 août 2018, l’ex-président congolais avait séjourné à Luanda. En outre, le dernier rapatriement des sujets congolais résidents en Angola était une preuve supplémentaire de la fermeté du régime angolais sur le régime de Joseph Kabila. La participation du président angolais au mini-sommet de Brazzaville du 26 décembre 2018, sommet qui a pris les allures d’une conspiration contre le régime de Kabila à en croire la presse kinoise. Le successeur de Kabila a été en terre angolaise du mardi 05 au mercredi 06 février 2019, il a eu un huis-clos avec son homologue angolais, suivi d’un déjeuner. Dans le communiqué, conjoint, le président congolais reconnaît des imperfections dans l’organisation des élections. Toutefois, les autorités de Luanda ont tourné la page des sérieux doutes sur les résultats de l’élection présidentielle, Félix Tshilombo Tshisekedi a ainsi pu arracher une certaine légitimité.

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