Congo-Brazzaville : une indépendance de façade
Le sentiment d’indépendance ne peut pas être immuable. Dans un monde en fluctuation, les acquis qui instaurent la silhouette de l’indépendance, peuvent inspirer un assujettissement aujourd’hui. Si les pères des indépendances avaient dansé à raison au rythme d’indépendance Tchatcha, cinquante-huit ans après les Congolais devraient danser d’un pas sûr, qui suit le rythme du monde, qui surplombe les velléités dominatrices, lesquelles se réfugient aussi bien dans les accords bilatéraux que multilatéraux de tout acabit. En somme, posons-nous les questions de fond qui mèneront les Congolais vers l’éradication des bourgeons de la domination pour préserver une réelle indépendance. À côté de la théorie qui tente de cerner les facteurs de la dépendance bien au-delà des idées reçues, l’indépendance est aussi réelle quand les citoyens du pays, caressent le sentiment d’être affranchi et de vivre dans un état de droit.
Comme
d’habitude, la commémoration de l’indépendance du Congo a donné lieu à
des festivités sur l’ensemble du territoire national. Comme toutes les festivités mondaines, il y a eu à boire et à manger. Chaque autorité dans sa zone de compétence s’est illustrée par une adresse, une allocution et voir un discours. Au Congo-Brazzaville, elles ne se sont pas adressées aux populations sans citer le président de la République. Denis Sassou Nguesso est revenu plusieurs sur leurs bouches mieux qu’une ritournelle, le nom de Denis Sassou Nguesso a inondé les esprits.
Ainsi, il a volé cette fois-ci la vedette au Congo et non pas au peuple
en témoigne son effigie sur les supports de tout genre, les
marinières, les affiches, les banderoles, j’en passe la liste n’est pas
exhaustive. Les députés et autres élus ont brandi à leur tour les banderoles avec leur effigie. C’est la norme! Autre fait en parfaite inadéquation avec la réalité ;
le défi militaire qui est une expression de la démonstration de la
puissance militaire d’une nation qui entendrait se défendre en cas
d’agressions extérieures aux fins de préserver son indépendance; l’intrusion des forces armées angolaises en terre congolaise en octobre
2013 brise le mythe d’une armée capable de relever les défis à lui
assigner. C’est une parodie dont la grossièreté choque les Congolais d’aujourd’hui qui ne s'entendent plus se limiter au symbolisme. Un peuple épanoui qui ne croit plus aux discours creux, des discours-passent-partout...
L’épilogue du discours de Denis Sassou Nguesso à l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance du Congo.
Denis Sassou Nguesso a rendu hommage aux forces armées congolaises, lesquelles de son point de vue, au prix de leurs vies défendent la patrie. Il s’est félicité des efforts consentis par les forces vives en cette période de crise. L’éloge à la force publique a permis au président de passer pieds joints sur le drame du commissariat de Chacona à Mpila. Quand la force publique qui est sensée protéger les biens et les personnes donne la mort aux populations, il y a bien péril en la demeure. L’heure est d’autant plus grave que l’éloge à la force publique ne peut être perçu que comme une offense. Les associations des droits de l’homme ont ouvert une brèche, qui fissure l’indépendance du Congo. Pour un crime commis au Congo, la bienséance aurait aimé que l’enquête soit menée par l’administration congolaise. La police nationale ne donne pas les moindres garanties d’une enquête objective. Le recours à la communauté internationale pour éclairer une affaire intérieure est une invite à l’ingérence. Alors que le Congo célèbre l’indépendance, le discours, les orientations devaient converger vers l’autonomie et la souveraineté. Denis Sassou Nguesso a donné une occasion de plus aux Congolais de ne plus croire à l’indépendance du Congo. La privation des libertés et l’absence d’une justice en République du Congo remettent en cause le sentiment d’indépendance. Aussi, le président de la République a invité les Congolais à se référer à son discours 14 août 2017 devant le Parlement réuni. Ce renvoi augure d’un essoufflement, c’est en effet l’expression d’un défaitisme manifeste… L’adresse du président de la République, serait-elle toujours d’actualité, une année après ? À l’heure ou tous les signaux sont au rouge, les propos doivent soutenir l’éveil de la conscience et non pas maintenir le peuple dans un attentisme qui déboucherait sur l’inaction et la domination.
Dans le fond, le discours de Denis Sassou Nguesso ne cadre non plus avec le contexte. Le maître-mot doit être l’indépendance. Les idées développées dans l’adresse graviteraient naturellement autour. Les problématiques sous-jacentes à l’indépendance se doivent d’être abordée pour consolider l’idée même que le peuple dispose de lui-même, mais surtout de militer pour elle..
Denis Sassou Nguesso a rendu hommage aux forces armées congolaises, lesquelles de son point de vue, au prix de leurs vies défendent la patrie. Il s’est félicité des efforts consentis par les forces vives en cette période de crise. L’éloge à la force publique a permis au président de passer pieds joints sur le drame du commissariat de Chacona à Mpila. Quand la force publique qui est sensée protéger les biens et les personnes donne la mort aux populations, il y a bien péril en la demeure. L’heure est d’autant plus grave que l’éloge à la force publique ne peut être perçu que comme une offense. Les associations des droits de l’homme ont ouvert une brèche, qui fissure l’indépendance du Congo. Pour un crime commis au Congo, la bienséance aurait aimé que l’enquête soit menée par l’administration congolaise. La police nationale ne donne pas les moindres garanties d’une enquête objective. Le recours à la communauté internationale pour éclairer une affaire intérieure est une invite à l’ingérence. Alors que le Congo célèbre l’indépendance, le discours, les orientations devaient converger vers l’autonomie et la souveraineté. Denis Sassou Nguesso a donné une occasion de plus aux Congolais de ne plus croire à l’indépendance du Congo. La privation des libertés et l’absence d’une justice en République du Congo remettent en cause le sentiment d’indépendance. Aussi, le président de la République a invité les Congolais à se référer à son discours 14 août 2017 devant le Parlement réuni. Ce renvoi augure d’un essoufflement, c’est en effet l’expression d’un défaitisme manifeste… L’adresse du président de la République, serait-elle toujours d’actualité, une année après ? À l’heure ou tous les signaux sont au rouge, les propos doivent soutenir l’éveil de la conscience et non pas maintenir le peuple dans un attentisme qui déboucherait sur l’inaction et la domination.
Dans le fond, le discours de Denis Sassou Nguesso ne cadre non plus avec le contexte. Le maître-mot doit être l’indépendance. Les idées développées dans l’adresse graviteraient naturellement autour. Les problématiques sous-jacentes à l’indépendance se doivent d’être abordée pour consolider l’idée même que le peuple dispose de lui-même, mais surtout de militer pour elle..
Les signes de la dépendance
Le Congo fait partie de la communauté financière africaine, cette communauté a donné naissance à deux communautés économiques respectivement en Afrique Central et en Afrique de l’Ouest. La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) organise des relations entre les pays de l’Afrique Central qui ont en partage le franc CFA. Dans la perspective de se prémunir d’une éventuelle dévaluation, le Cameroun, le Tchad, le Gabon et le Congo sous l’injonction de la France ont convenu de ce que les pays ci-dessus cités se devaient de rentrer en programme avec le Fond Monétaire International. Deux ans après, le Cameroun, le Tchad et le Gabon y sont parvenus dans les délais raisonnables. Le Congo a du mal à arracher un programme. Cette situation est inconfortable, car elle est une preuve de l’incapacité du Congo d’assurer son indépendance non seulement vis-à-vis de la France sa puissance colonisatrice, mais aussi des autres membres de la communauté. En effet, en rentrant en programme avec le fonds, les pays donnent les garanties de soutenir les économies de la sous-région et de ce fait de se prémunir de la dévaluation ou toutes autres mesures drastiques contre l’économie de la zone. La monnaie étant un réel symbole de la souveraineté donc de l’indépendance si à tous les niveaux, le Congo peine à s’affranchir… L’indépendance est bien « tchatcha », une indépendance virtuelle, un mot dont le sens réel est tronqué pour maintenir le peuple congolais sous le joug de la domination.
L’endettement est un facteur de la domination. A En croire l’adage populaire qui dit, « la main qui demande, est toujours en bas », mais surtout l’évolution du dossier relatif avec la signature d’un programme avec le Fonds renforce cette opinion. De source proche du dossier, il ressort qu'une recommandation a été faite aux autorités congolaises de renégocier la dette avec les Chinois. Dans ces conditions le Congo est tout sauf indépendant.
Voilà autant de thématique qui devraient porter le combat de l’indépendance. L’indépendance n’est pas un acquis. Elle s’acquiert chaque jour un peu plus, car les intérêts des autres nations obligent ses derniers à maintenir les uns sous la domination. Si le Congo se souvient chaque année avec émotion du départ des Français comme l’acte de libération. Les autorités ont la mission de garantir au quotidien cette indépendance. C’est spécieux de célébrer chaque année une indépendance sans relever les défis de l’heure liée à la souveraineté et la sécurité des biens et des personnes . D’ailleurs, il faudrait gagner sans cesse les batailles de la lutte pour l’indépendance pour être en phase avec l’espérance de l’indépendance. L’appartenance à la zone CFA et le surendettement du Congo sont entre autres les preuves de la condition de la domination du Congo. Le discours de Denis Sassou Nguesso est bien loin de la réalité, mais laisse aussi entrevoir une volonté politique de se voiler la face devant une situation qui devient chaque jour un peu plus dramatique. Le message véhiculé à l’occasion de la commémoration du 58e anniversaire de l’indépendance du Congo par Denis Sassou Nguesso est vide de son sens à la lumière des arguments avancés ci-dessus.
Le Congo fait partie de la communauté financière africaine, cette communauté a donné naissance à deux communautés économiques respectivement en Afrique Central et en Afrique de l’Ouest. La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) organise des relations entre les pays de l’Afrique Central qui ont en partage le franc CFA. Dans la perspective de se prémunir d’une éventuelle dévaluation, le Cameroun, le Tchad, le Gabon et le Congo sous l’injonction de la France ont convenu de ce que les pays ci-dessus cités se devaient de rentrer en programme avec le Fond Monétaire International. Deux ans après, le Cameroun, le Tchad et le Gabon y sont parvenus dans les délais raisonnables. Le Congo a du mal à arracher un programme. Cette situation est inconfortable, car elle est une preuve de l’incapacité du Congo d’assurer son indépendance non seulement vis-à-vis de la France sa puissance colonisatrice, mais aussi des autres membres de la communauté. En effet, en rentrant en programme avec le fonds, les pays donnent les garanties de soutenir les économies de la sous-région et de ce fait de se prémunir de la dévaluation ou toutes autres mesures drastiques contre l’économie de la zone. La monnaie étant un réel symbole de la souveraineté donc de l’indépendance si à tous les niveaux, le Congo peine à s’affranchir… L’indépendance est bien « tchatcha », une indépendance virtuelle, un mot dont le sens réel est tronqué pour maintenir le peuple congolais sous le joug de la domination.
L’endettement est un facteur de la domination. A En croire l’adage populaire qui dit, « la main qui demande, est toujours en bas », mais surtout l’évolution du dossier relatif avec la signature d’un programme avec le Fonds renforce cette opinion. De source proche du dossier, il ressort qu'une recommandation a été faite aux autorités congolaises de renégocier la dette avec les Chinois. Dans ces conditions le Congo est tout sauf indépendant.
Voilà autant de thématique qui devraient porter le combat de l’indépendance. L’indépendance n’est pas un acquis. Elle s’acquiert chaque jour un peu plus, car les intérêts des autres nations obligent ses derniers à maintenir les uns sous la domination. Si le Congo se souvient chaque année avec émotion du départ des Français comme l’acte de libération. Les autorités ont la mission de garantir au quotidien cette indépendance. C’est spécieux de célébrer chaque année une indépendance sans relever les défis de l’heure liée à la souveraineté et la sécurité des biens et des personnes . D’ailleurs, il faudrait gagner sans cesse les batailles de la lutte pour l’indépendance pour être en phase avec l’espérance de l’indépendance. L’appartenance à la zone CFA et le surendettement du Congo sont entre autres les preuves de la condition de la domination du Congo. Le discours de Denis Sassou Nguesso est bien loin de la réalité, mais laisse aussi entrevoir une volonté politique de se voiler la face devant une situation qui devient chaque jour un peu plus dramatique. Le message véhiculé à l’occasion de la commémoration du 58e anniversaire de l’indépendance du Congo par Denis Sassou Nguesso est vide de son sens à la lumière des arguments avancés ci-dessus.
Commentaires
Enregistrer un commentaire