Congo-Brazzaville: La réconciliation nationale

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 Denis Sassou Nguesso laisse croire à la communauté internationale que le Congo est un pays réconcilié. Ce discours ne satisfait que son égoïsme et pollue l’atmosphère. Il doit faire les pieds et mains pour se donner bonne conscience. Cette désinvolture pourrait à la longue déboucher sur une insurrection dont aucun leader ne pourrait canaliser. C’est bien le revers de la médaille quand le peuple a plus que marre d'un régime qui est aux affaires pour y demeurer... La crise économique qui traverse le Congo vient comme réconforter toutes les voix qui s’élèvent au tréfonds de la nation congolaise. Les Congolais appellent de tous leurs vœux le changement, mieux caressent l’espoir de voir le pouvoir changé de mains sans pogrom. Qu’est-ce qui pousse à un peuple a parlé comme un seul homme malgré les politiques égocentriques pratiquées par le pouvoir en place. Nous aborderons les attitudes, les vides et les actions qui au fil des années se sont révélés hostiles à la démocratisation tout en mettant en relief les excès et abus auxquels le pouvoir s’est donné à cœur joie avant de signifier l’urgence de la réconciliation nationale afin de se prémunir du chaos.
Les offenses : ce n'est pas ce qui manque...
Pour commencer, parlons du dernier affront en date; il est concevable qu'un gouvernement qui paie un arrière de pension de vieillesse puisse jubiler. Dans les guichets de la caisse de retraite des fonctionnaires et les banques commerciales, la pension de juin 2017 venait d’être virée. Cette opération a été une occasion de réjouissance du pouvoir. Les griots du régime de Denis Sassou Nguesso ont pris d'assaut les réseaux sociaux pour féliciter leur champion. C'est bien drôle qu'on applaudisse un président qui aurait laissé pendant pratiquement une année des impotents dans le dénuement total. Autant dire que la pension est une gratification que l'employeur Denis Sassou Nguesso pouvait bien ne pas verser. C’est bien un employeur, sa longévité au pouvoir ne peut qu’être interprétée comme telle… La pension est un droit inaliénable, qui ne peut en aucun cas être pris en otage afin de laisser les vaillants Congolais, lesquels ont fait valoir leurs droits à la retraite à la solde des autorités qui ne leur arrivent pas à la cheville en s'accrochant au pouvoir. Pour cause, ils ont observé autant les règles de la société que de la nature. En effet, ils ont cédé la place aux jeunes générations pour pérenniser la nation et respecter les droits et règlements de la République. Ils ne peuvent être payés en monnaie de singe et se retrouver en situation de vulnérabilité. Toujours est-il que les pensionnaires de la caisse de retraite des fonctionnaires ont au cours de ces derniers mois manqué quelques fois de quoi manger, souvent éprouvé des difficultés à faire face à leurs frais médicaux et ont été toujours dans la tourmente. Comment ne pas redouter les lendemains quand on a le moindre sous. Vous doutez qu'il est bien difficile pour des hommes et femmes d'un âge avancé de faire semblant face aux aléas de la vie. C'est cruel exiger le sourire à des individus qui se dépérissent au fil des mois d’arriérés. Pensez-vous un seul instant qu’alors qu’ils percevaient un mois de pension, leur moral était au beau fixe, que l’angoisse avait quitté leur cœur ? Personne n’en est sûr ! Sinon que des simples d’esprit qui ne mesureront jamais le tort causé à la dignité d’un peuple affamé et abusé…

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Les arrangements qui puent le complotLe mois de juin a été riche en politique. Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation Raymond Zéphirin Mboulou a procédé à l’actualisation de la liste des partis et associations politiques. Une véritable épuration, devrais-je dire, c’est un avis qui est toutefois discutable. Mais cependant, il y a bien une question de droit qui fait l’unanimité. En effet, la rétroactivité de la loi ; en l’espèce les partis et associations créés antérieurement à la loi des partis politiques ne peuvent subir les effets de la loi qui régit les activités des organisations politiques adoptée pour la besogne. Si les partis tels que l’Union Patriotique pour le Renouveau National de Mathias Dzon crée en 1991, sont frappés par l’application injuste d’une loi, laquelle somme toute, serait promulguée dans le dessein d’écraser une opposition politique qui n’est pas en odeur de sainteté avec le pouvoir.
Dans le même ordre d’idées, l’opposition bancale conduite par Pascal Tsatsy Mabiala a passé les troupes en revue en date du 23 juin 2018 à l’occasion de la signature d’un mémorandum de l’opposition congolaise. Pour avoir pignon sur rue, le chef de file de l’opposition a fait débarquer le Parti Républicain et Libéral de Nicéphore Thomas Fylla De Saint-Eudes du train de l'opposition congolaise. Ce dernier s’est retrouvé au gouvernement au mauvais moment. Alors que le Chef de file de l’opposition voulait rehausser l’image de l'embrouille qu’il gère pour le compte du pouvoir de Denis Sassou Nguesso, il a trouvé opportun de débouter le président d’une formation politique diamétralement opposée au Parti Congolais du Travail. Le pot aux roses est que Pascal Tsaty Mabiala se trouve foncièrement dans la même situation que Nicéphore Thomas Fylla De Saint-Eudes. L’unique reproche qui puisse tenir, c'est le fait que ce dernier soit membre du gouvernement. Du reste, c’est du bonnet blanc, blanc bonnet et Nicéphore Thomas Fylla De Saint-Eudes bénéficie des circonstances atténuantes tant sa formation prônerait pour le libéralisme ; Pascal Tsaty Mabiala est à la tête de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale, Parti qui fonde son action sur la social-démocratie tout comme le Parti Congolais du Travail. Alors en quoi consiste l’opposition dont il est le Chef de file ? Si les deux formations politiques ont en partage l’idéologie ? Il ne reste plus que le repli identitaire tant le parti que ce dernier dirige, est réputé être influent dans les régions du Niarie, de la Bouenza et de la Lékoumou. Pour revenir sur l’idéologie qui définit les actions d’une formation politique qui veut être au service de la nation, elle encadre l’animosité des uns et des autres pour servir que le meilleur de tous.
 L’appât du gain ou la politique du ventre.
Le bureau national du Parti Républicain et Libéral de Nicéphore Thomas Fylla De Saint-Eudes a organisé une conférence de presse dans la foulée afin d’expliciter, mieux de justifier les conditions qui ont conduit un dirigeant d’un parti de droite de se retrouver dans un gouvernement de gauche. Une cohabitation qui ne s’explique que par des voies détournées et sur des pistes retorses et caillouteuses avec une forte odeur de cafouillage. En vérité, les cadres de cette formation ont prétexté que l’entrée au gouvernement de Nicéphore Thomas Fylla De Saint-Eudes s’inscrit dans le cadre d’un gouvernement de large consensus, du type gouvernement d’union-nationale. Quand chaque Congolais sait que le président de la République dit à qui veut l’entendre que le Congo est en paix et que la réconciliation ne doit pas être citée, on s’étonne des déclarations des uns et du mutisme des autres. Nicéphore Thomas Fylla De Saint-Eudes et Pascal Tsaty Mabiala sont bien logés à la même enseigne, tant les deux ont fait des compromissions pour être servis par le pouvoir, désormais tenus au collet, ils attendent les fins de mois avec beaucoup d’intérêt, car l’un au l’autre n’attend pas moins de dix millions (10 000 000) de francs CFA.

En quoi Pascal Tsaty Mabiala est-il un Chef de file de l’opposition ?
Le mémorandum signé par les partis de l’opposition a coïncidé avec l’actualisation du fichier des partis et associations politiques. Cette coïncidence est anodine ou répond-elle à une stratégie qui viserait à recomposer l’échiquier politique du Congo ? Il suffit juste de mettre les pièces, les unes à côtés des autres pour s’apercevoir que l’opposition caresse dans le sens du pouvoir. Quand les principaux acteurs parlent un même langage, un langage qui est autre que celui du peuple, il y a anguille sous roche, il y a détournement de la démocratie.
Les effets réducteurs
Le non-respect des principes édictés par l’idéologie réduit un parti à la condition d’association politique. Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation se doit intégrer cette dimension au cas où sa démarche viserait la consolidation de la démocratie au Congo. Aussi, l’opposition a entre autres missions de garantir l’alternance politique. Les querelles intestines qui minent l’opposition ou ce que le pouvoir présente au peuple comme telle, sème le trouble dans son esprit. Comment alors se douter que l’opposition de Pascal Tsaty Mabiala soit de mèche avec le pouvoir de Denis Sassou Nguesso . Le président de la République du Congo a de tout temps rafistolé, collé les restes pour prétendre que le Congo est un pays en paix comme il suffisait de le dire afin que les Congolais ne voient au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 qu’un acte de courage qui mérite le respect du peuple.
Le temps est le meilleur juge.
Les deux acteurs de l’hypothétique opposition congolaise, qui ont combattu "becs et ongles" le changement de la Constitution du 25 octobre 2015, ont finalement coupé le cordon ombilical avec le peuple congolais. Cette mascarade avec une opposition de façade creuse jour après jour le fossé entre le peuple et le pouvoir avec son opposition biaisée qui multiplie des contre-performances. La situation nécessite une réconciliation qui passera inéluctablement par un dialogue. Le temps donne toujours raison au peuple. 
         

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