Françafrique: la transversale part de la france

                                             

                           
De prime à bord, il n’aurait aucun lien entre Mamoudou Gassama, le concert de l’artiste congolais Roga-Roga, la réunion sur la cris Libyenne qui s'est tenue à Paris, les entretiens que le président français aurait eus avec ses homologues rwandais et angolais enfin la réaction de Kinshasa par la conférence de presse de son ministre de la communication et des médias Lambert Mendé. Le mélange est hétérogène, mais cependant si nous voyons de plus près, ces événements ont bien un dénominateur commun ; le pays qui a servi de cadre, la nature des relations entre ce pays et les protagonistes. Aussi, les reproches que les uns et les autres peuvent formuler à l’endroit du président Emmanuel Macron sont des points qui forment une ligne oblige. Les événements ci-dessus cités ont malheureusement suscité de l’émoi avec un relent de consternation. Nous espérons que cet article serait à même de relever de façon évidente les traits communs de ce fatras tout en s’appuyant sur la prééminence, mieux la condescendance de la France et la frustration des Africains, du moins c’est ce que nous trouvons raisonnable.



Mamoudou Gamassa : un conte de fées

Il faut reconnaître que ce Malien sans papier arrivé en France en septembre 2017 a de la veine. Son destin est plus ou moins qu’un conte de fées ; avait-il pensé qu’après avoir escaladé un à un les quatre niveaux de cet immeuble parisien pour sauver cet enfant, il deviendrait un héros et se verrait-il dans un proche avenir faire la une des journaux et des réseaux sociaux ? Même si un marabout lui avait prédit un retournement aussi spectaculaire, il n’aurait pas cru ses oreilles. Et pourtant, Mamoudou Gamassa a vu tour à tour les portes de la mairie de Paris et de l’Elysée lui être ouvertes sans qu’il en demande formellement. Il ne pouvait pas imaginer que sa situation se régulariserait à une vitesse éclaire et il jouirait bientôt de la nationalité française sans vraiment s’emmerder. Il attendrait aussi dans les prochains jours embrassé une carrière de sapeur-pompier, métier dont-t-il ne disposerait pas de prérequis. Son courage lui dispense d’une qualification à propos. On est bien d’accord, qu’il reste exposer à bien d’autres dangers qui exigeraient une formation. Nonobstant, les préjugés, les immigrés ne peuvent que se délecter. Ainsi la France, mieux Emmanuel Macron fait preuve de clémence tandis que les questions d’immigration battent le plein en Europe. Le message que le président français envoie aux immigrés ou aux candidats à l’immigration est mitigé ; mais voyant, c’est on ne peut plus clair que les meilleurs d’entre les immigrés, mieux les macaques tant l’action héroïque de Mamoudou Gamassa nous entraîne bien dans l’univers des clichés de cette Afrique primitive dont les peuples sont restés proches des primates. Ça, c’est ce qu’il ne faut pas dire car c’est irritant… Emmanuel Macron encourage l’immigration clandestine, une stratégie à la fois subtile et éloquente d’entretenir la françafrique ; ces relations dans lesquelles la France soutient l'aveuglement les régimes en place au détriment de l’intérêt général. L’Afrique a besoin de modèles qui font la promotion bien entendu du courage, mais surtout de la culture du travail et de la démocratie. En somme, Emmanuel Macron a encouragé l’immigration clandestine par ce geste tout comme, il est en passe de soutenir le régime de Denis Sassou Nguesso.
Roga-Roga : un chantre de la dictature 
Les associations de la diaspora congolaise légalement constituées et des Congolaises et Congolais régulièrement installés en France avaient trouvé dans le concert de l’artiste congolais Roga-Roga une occasion de manifester leur hostilité face à un régime totalitaire qui ne cesse de narguer le peuple entre autres par des louanges que les artistes de l’acabit de ce dernier chantent pour un pouvoir qui a tout pour lui et rien pour le peuple. Est-ce qu'on a encore besoin de porter à la connaissance d’Emmanuel Macron que les Congolais souffrent et que l’Afrique patine à cause des régimes dont la longévité constitue le principal écueil…Les bienfaiteurs de cet artiste en font non seulement partie, mais détournent également l’argent du peuple congolais pour soutenir dans la forme l’art, mais dans le fond, ils se moquent du peuple qui veut en réalité de l’alternance. La mobilisation de la police et de la gendarmerie française a joué en faveur des bourreaux. Ces organisations, n’avaient-elles pas le droit de manifester ? Le parallélisme de forme oblige, si l’affaire dite des biens mal acquis est recevable en France, l’action conjuguée des activistes congolais résidents en France devait y être aussi.. Comme ce n’était pas assez un certain nombre d’activistes ont été emprisonnés avec la menace d’être expulsés dans la perspective de purger leurs peines au Congo. Vous imaginez le traitement que le pouvoir de Brazzaville leur réserverait? La constitution du 6 novembre 2015 a prévu des mécanismes qui toute à la fois protégeraient les dignitaires du régime de Denis Sassou Nguesso, mais livreraient également les opposants à la dictature… Il faut reconnaître que ces membres de la diaspora congolaise devraient avoir mis un point d’honneur sur la lutte contre la dictature. 
Le ricochet
Est-ce que le courage des Africains résidents en France ne se mesure qu’à la sécurité des citoyens français ? Si on a pu régulariser la situation d’un sans-papiers pour avoir sauvé un Français, les autorités françaises peuvent comprendre que les ressortissants de la République du Congo tentent de faire entendre raison à un régime qui condamne le peuple congolais à une guerre civile. Pourquoi ne pas prêter main forte à des actions qui visent à sauver tout un peuple ? La françafrique est la seule explication qui justifie ces décisions à deux vitesses. Du reste, nous sommes heureux de l’aboutissement de la situation de Mamoudou Gamassa et espérons qu’Emmanuel Macron soit réellement contre la pérennisation d'une autre époque.  

Vaut mieux prévenir que guérir !
C’est ce à quoi s’adonnent les Congolais qui ont voulu empêcher le chantre de la dictature du régime de Brazzaville de se produire à Montreuil. Mais la France qui a été au chevet de la Libye, voudrait guérir encore longtemps les maux de l'Afrique. En moins d’une année, la France a initié deux réunions relatives à la crise libyenne, mais les résultats sont toujours attendus. Le 25 juillet 2017, Emmanuel Macron réunissait à la Celle-Saint-Cloud près de Paris, les deux hommes forts de la Libye le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement Faïez Sarraj. La Libye reste malheureusement un serpent à plusieurs têtes. La réunion du 29 mai 2018 qui a été élargie avec quatre principaux responsables libyens, la participation de vingt pays, dont quatre chefs d’Etat africains parmi lesquels le Congolais Denis Sassou Nguesso. Ces assises n’ont pas été concluantes, car le protocole d’accord n’a pas été signé malgré que les protagonistes s’accordent à organiser les élections en décembre de la même année. Il est entendu que la complexité de la crise libyenne réside dans les imbrications des causes et ramifications des acteurs, c’est autant un prolongement du printemps arabe que du conflit qui oppose le Qatar à l’Arabie Saoudite. On ne va pas se perdre en conjectures avec la crise libyenne. Toutefois, une cause lointaine de cette crise retient notre attention ; la longévité au pouvoir de Muammar al-KADHAFI. L’unité de commandement fait défaut en Libye puisque pendant plus de quarante ans, un citoyen s’était arrogé des droits qui ne se reposaient sur aucune légitimité. La répression, l’exaction et le terrorisme ont été pendant longtemps des leviers qui ont permis au guide libyen d’asseoir son hégémonie. Le déboulonnement de KADHAFI n’a pas suffi pour guérir la Libye de ce mal profondément enraciné. Ainsi, le renouvellement de la classe politique n’a pu échapper à la mauvaise semence. Le pouvoir par la force était une référence et chacun y va avec ses moyens dans l’espoir de prendre le dessus et de s’imposer comme chef à la manière du guide libyen.
La peur au ventre
Les Congolais redoutent de gérer une situation similaire à celle de la Libye qui est pourtant d’une autre époque. Denis Sassou Nguesso est une doublure de Muammar al-KADHAFI. Il ne faut non plus exagérer, toujours est-il que ses actions plaident contre lui et permettent de se douter de ses aspirations démocratiques. Mais quel serait alors son apport dans ce conflit qui implique des pays exemplaires et influents ? Mieux, qu’est-ce que le peuple congolais tirerait de son implication dans cette crise qui jette à la face des Congolais, les conséquences de la longévité au pouvoir. Denis Sassou Nguesso est ragaillardi, il gagne en audience avec l’intention de décider de l’avenir des Congolais sans réellement prendre en compte leur aspiration. Emmanuel Macron serait alors aux antipodes de son discours d’Ouagadougou. En faisant appel à l’expérience d’une personnalité controversée comme Denis Sassou Nguesso, Emmanuel Macron s’attire les foudres des Congolais à l’instar des Africains qui voient en l’implication des occidentaux dans le règlement des conflits en Afrique qu’une forme élaborée du colonialisme. Mais qu’est-ce que vous voulez, il n’a que faire de l’opinion des Africains tant les sociétés françaises se sentent en terrain conquis et rémunèrent leur personnel à prix d’or comparativement aux salaires de misère de la fonction publique congolaise verserait ! 
L'instinct de survie
La réaction de la République démocratique du Congo s’inscrit dans la droite ligne de la dénonciation du complot. Quand Emmanuel Macron parle de la République démocratique du Congo avec le président rwandais et angolais sans intéresser les autorités du pays en cause. Les inquiétudes de ces derniers sont légitimes. Le Rwanda de Paul Kangamé est passé maître dans l’art de la déstabilisation dans la région des grands lacs, après le Burundi , le tour revient pour une énième fois à la République démocratique du Congo. Nul doute que les entretiens ont porté sur les prochaines élections dans le même pays. Joao Lourenço a été plutôt direct. C’est encore plus choquant que de voir le destin de tout un peuple être discuté par des présidents d’autres pays qui au mieux s’y intéresseraient pour des besoins stratégiques, au pire ferraient le lit des multinationales. La France d’Emmanuel Macron jouerait ainsi le rôle de gendarme, nous croyons que ces initiatives concourent à lutter contre l’immigration. Mais Denis Sassou Nguesso , voudrait-il protéger le Congo contre quoi ? Sa participation à la réunion de Paris du 29 mai 2018 n’est qu’une expression de l’égocentrisme du président congolais qui ne peut être un exemple. Le fait de ne pas avoir consulté le président Denis Sassou Nguesso sur la crise du Congo en face fait entrevoir une méfiance du président français vis-à-vis de Denis Sassou Nguesso qui devient une mauvaise fréquentation. Même si la procédure reste discutable, les Congolais attendent de pied ferme des actions dont l’objet serait de mettre le dictateur dos contre le mur, comme le régime de Joseph Kabila se trouve être au fur et à mesure que la date des élections s’approche… 


Commentaires

  1. Je réalise tous types de travaux occultes (Amour, santé, travail, relationnel, finances, justice, attraction de la clientèle, désenvoutement, protection des lieux, Protection et harmonisation des lieux, du couple, des personnes, retour d'affection, protection occulte et physique...) Et talismans selon le but recherché.Je réponds aussi à toutes vos questions à partir de la voyance.Vous pouvez aussi me contacter pour tous types de développement personnel et spirituel allant jusqu'aux initiations occultes et spirituelles.
    Email: maitrevoyantspirituel@outlook.com
    Número WhatsApp: +22991412876
    Merci d’avoir choisi mes services et que les genis vous bénisse.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

La tragédie Mbochis

CONGO-BRAZZAVILLE: AOGC, une mine de la corruption

L’Église Notre-dame de l’Assomption d’Oyo : un cadeau empoissonné