Le Procès Jean Marie Michel Mokoko : la justice de la force ou la force de la justice
Comment ne pas se poser des questions après un procès qui a suscité tant de consternation auprès d’un peuple qui s’interroge de plus en
plus sur le sens de l’autorité des institutions de la République et davantage
celui du devoir de sa classe politique. Le procès de Jean Marie Michel Mokoko a focalisé l’attention du peuple
congolais dans son ensemble pour des raisons diverses ; son statut de
général à la retraite lui a tiré la foudre d’un autre général, lequel avait
perdu le pouvoir et n’avait pas hésité de le reprendre avec les armes. Jean Marie
Michel Mokoko a été
victime de son succès. Malgré les résultats officiels qui le classaient troisième
après Guy Brice Parfait Kolélas et
Denis Sassou Nguesso, il est de loin celui qui
incarne la soif d’alternance que les Congolais du nord au sud et de toutes les
catégories sociales confondues appellent de toutes leurs forces. Aussi, les faits
qui lui sont reprochés, seraient connus de la justice congolaise depuis des
lustres. Alors pourquoi lui faire comparaître maintenant après une
longue période de détention arbitraire que les prétendues preuves présentées
n’ont pas justifié. Il ne nous reste plus qu’un calcul politique que nous
comptons élucider par des contradictions, des injustices que ce procès inspire….
Les faits qui sèment le doute
La guerre civile de 1997 s’est soldée par la victoire des forces alliées de Denis Sassou Nguesso. Mais avant d’évoquer cette victoire, laquelle se révèle au fil des années être à l’origine en grande partie des malheurs du peuple congolais. La justice de la force ou la force de la justice de toute évidence, les affrontements ont pu être possibles qu’à condition que les deux camps qui s’y étaient opposés, soient suffisamment armées et avoir à disposition des troupes. Ce fut légitimement le cas pour les loyalistes, les forces armées congolaises, lesquelles avaient mission d’assurer l’autorité de l’Etat. Mais alors qu’en était-il des forces alliées ? Le général d’armée Denis Sassou Nguesso ne pouvait pas se contenter de la bonne foi de son ancien allié. Ainsi, l’équilibre observé aux premières heures de la guerre civile certifie un apprêt, une organisation qui aurait nécessité d’importantes ressources humaines et de grands moyens financiers. C’est autant dire que l’intention était manifeste du côté de Denis Sassou Nguesso de renverser les institutions de la République. Pour preuve, les forces armées congolaises s’étaient heurtées à une résistance farouche et bien sûr organisée. Autant dire que la victime de cette attaque s’était préparée en sachant ou mieux, aurait pensé un coup de force dans lequel il apparaîtrait comme une victime ? La suite ne contredit pas cette opinion. L’armée congolaise et la police nationale n’avaient pas pu mettre la main sur le présumé assassin, qui aurait trouvé refuge au domicile de Denis Sassou Nguesso. Les Congolais faisaient alors l’expérience d’une guerre civile sans précédent et d’une violence inouïe. Pour mémoire, à l’époque, le meneur de cette aventure meurtrière n’est qu’un candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1992, arrivé troisième , il se trouvait bien loin nanti d’une quelconque légitimité qui justifierait une prise de pouvoir à la fin de la guerre avec à la clé la dissolution des institutions. C’est tout ce qu’il pouvait faire !
La guerre civile de 1997 s’est soldée par la victoire des forces alliées de Denis Sassou Nguesso. Mais avant d’évoquer cette victoire, laquelle se révèle au fil des années être à l’origine en grande partie des malheurs du peuple congolais. La justice de la force ou la force de la justice de toute évidence, les affrontements ont pu être possibles qu’à condition que les deux camps qui s’y étaient opposés, soient suffisamment armées et avoir à disposition des troupes. Ce fut légitimement le cas pour les loyalistes, les forces armées congolaises, lesquelles avaient mission d’assurer l’autorité de l’Etat. Mais alors qu’en était-il des forces alliées ? Le général d’armée Denis Sassou Nguesso ne pouvait pas se contenter de la bonne foi de son ancien allié. Ainsi, l’équilibre observé aux premières heures de la guerre civile certifie un apprêt, une organisation qui aurait nécessité d’importantes ressources humaines et de grands moyens financiers. C’est autant dire que l’intention était manifeste du côté de Denis Sassou Nguesso de renverser les institutions de la République. Pour preuve, les forces armées congolaises s’étaient heurtées à une résistance farouche et bien sûr organisée. Autant dire que la victime de cette attaque s’était préparée en sachant ou mieux, aurait pensé un coup de force dans lequel il apparaîtrait comme une victime ? La suite ne contredit pas cette opinion. L’armée congolaise et la police nationale n’avaient pas pu mettre la main sur le présumé assassin, qui aurait trouvé refuge au domicile de Denis Sassou Nguesso. Les Congolais faisaient alors l’expérience d’une guerre civile sans précédent et d’une violence inouïe. Pour mémoire, à l’époque, le meneur de cette aventure meurtrière n’est qu’un candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1992, arrivé troisième , il se trouvait bien loin nanti d’une quelconque légitimité qui justifierait une prise de pouvoir à la fin de la guerre avec à la clé la dissolution des institutions. C’est tout ce qu’il pouvait faire !
Le destin commun
Jean Marie Michèle Mokoko est
arrivé troisième à l’élection présidentielle scrutin du 15 mars 2016 tout comme
l’avait été Denis Sassou Nguesso en 1992. Nous pensons que
les deux hommes politiques congolais ont un destin commun à en croire leurs
parcours respectifs, non seulement qu’ils ont été des généraux des forces armées congolaises,
mais ils furent déclarés tout à tour troisièmes dans deux élections distinctes. Denis Sassou Nguesso est revenu aux affaires après avoir
renversé les institutions de la République au moyen d’un coup de force présenté
comme une agression d’un Etat contre un citoyen. Jean Marie Michel Mokoko a
été condamné pour tentative à l’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le fait de
dissoudre les institutions et de s’autoproclamer "président de la
République" n’est-il pas une atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mais enfin, ce
ne sont pas les frères siamois de la politique congolaise, Denis Sassou Nguesso a renversé les institutions avant de
s’installer comme président de la République. Par contre Jean Marie
Michel Mokoko n’aurait pas pu renverser les
institutions. Il écope d’une peine de vingt ans d’emprisonnement ferme en
attendant qu’il fasse appel de cette décision. C’est la force de la loi et Denis Sassou Nguesso est
en passe de faire quarante ans au pouvoir , malgré le fait qu'il s'était rendu coupable d'atteinte à la sûreté de l'Etat...
Deux poids, deux mesures…
La condamnation de Jean Marie Michel Mokoko a naturellement soulevé des vagues comme il fallait s’y attendre. Les décisions rendues par cette cour criminelle n’ont pas rencontré l’espérance non seulement des partisans de Jean Marie Michel Mokoko, mais aussi des observateurs avertis. La justice doit garantir une certaine objectivité. Personne ne peut se suppléer à la justice, mais n’empêche que chaque citoyen est libre de donner son point de vue sur une décision de justice. Cette justice congolaise, ne serait-elle pas influencée par la force de certaines autorités politiques ? Si Jean Marie Michel Mokoko a été condamné pour tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de détention illégale d’armes de guerre, le bon sens nous inviterait à s’interroger sur une éventuelle culpabilité de Denis Sassou Nguesso. Nous croyons que les citoyens sont égaux devant la loi. Jean Marie Michel Mokoko aurait tenté de renverser les institutions avec un arsenal qui laisse à désirer en témoigne les preuves de l’accusation, mais Denis Sassou Nguesso est parvenu à prendre le pouvoir par la force au mépris de la loi. Construit-on un Etat de droit en fermant les yeux sur les crimes des uns et en punissant les autres sur les mêmes crimes ? Comme nous le soulignons plus haut que personne n’est à même de remettre en cause les décisions de justice, mais est-ce que cela conjurerait un citoyen de donner son avis sur une décision deux poids, deux mesures. On a beau prétendre que la justice est souveraine, les décisions rendues et les procès non tenus pour les mêmes accusations discréditent la justice congolaise. Nous affirmons que la prise du pouvoir par la force est un crime. Nous constatons que la force des armes ait muselé la force de la justice en République du Congo.
Une justice politisée
Les accords de cesse le feu et de cessation des hostilités signés entre le gouvernement de la République du Congo représenté par son ministre de l'Intérieur et de la décentralisation Zéphirin Mboulou et les partisans du pasteur Ntumi préconisaient une amnistie du pasteur. Ce pardon général ne pourra pas faire taire les souffrances d’un peuple qui a trop souffert, lequel ne serait jamais rétabli dans ses droits de vivre en paix, de vivre dans la quiétude, de vivre simplement ! La cessation des hostilités ne garantit pas la tranquillité dans le département du pool avec des conflits incessants. L’impunité évitera au Pasteur Ntumi et à ses miliciens de mesurer le tort qu’ils ont causé aux populations du département du Pool. Ils seront toujours tentés de reprendre les armes, car ils n’ont jamais été confrontés à leurs responsabilités face à la nation. Aussi, de Jean Marie Michel Mokoko et de Frédéric Bitsangou alias pasteur Ntumi, lequel aurait causé plus de torts aux Congolais ? On n’a pas besoin d’être un analyste politique pour affirmer que le pasteur Ntumi soit de loin celui qui a le plus troublé l’ordre public et porté atteinte à la qualité de la vie des Congolais. Pourquoi donc le plus impitoyable d'entre tous se trouve blanchi et le moins nuisible poursuivi et condamné ? C’est la justice du plus fort et non pas la force de la justice…
Les signes de l’acharnement
Le sentiment d’une justice politisée appelle à scruter de près les décisions rendues. Sauf mauvaise interprétation de notre part, la justice congolaise a puni sévèrement Jean Marie Michel Mokoko et a été plus que complaisant vis-à-vis de Norbert Dabira. La peine infligée au premier est bien lourde, comparativement à celle du dernier. Jean Marie Michel Mokoko a été condamné à vingt (20) ans d’emprisonnement alors que Norbert Dabira ne purgera qu’une peine de 5 ans, quand on sait que les deux ont été poursuivis pour le même crime. Le pasteur Ntumi qui a bien commis de nombreux crimes, n’est pas inquiété et ne le saurait peut-être jamais. Jean Marie Michel Mokoko qui n’a intenté à la vie qu’aucun Congolais croupira en prison pendant longtemps et lui se la coulera douce avec l’argent du contribuable. Comment ne pas soutenir qu’il y a bel et bien un acharnement contre Jean Marie Michel Mokoko puisque tout porte à croire que tous les Congolais ne sont pas égaux devant la loi. Jean Marie Michel Mokoko serait-il persécuté et quoi ?
Le ressentimentDeux poids, deux mesures…
La condamnation de Jean Marie Michel Mokoko a naturellement soulevé des vagues comme il fallait s’y attendre. Les décisions rendues par cette cour criminelle n’ont pas rencontré l’espérance non seulement des partisans de Jean Marie Michel Mokoko, mais aussi des observateurs avertis. La justice doit garantir une certaine objectivité. Personne ne peut se suppléer à la justice, mais n’empêche que chaque citoyen est libre de donner son point de vue sur une décision de justice. Cette justice congolaise, ne serait-elle pas influencée par la force de certaines autorités politiques ? Si Jean Marie Michel Mokoko a été condamné pour tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de détention illégale d’armes de guerre, le bon sens nous inviterait à s’interroger sur une éventuelle culpabilité de Denis Sassou Nguesso. Nous croyons que les citoyens sont égaux devant la loi. Jean Marie Michel Mokoko aurait tenté de renverser les institutions avec un arsenal qui laisse à désirer en témoigne les preuves de l’accusation, mais Denis Sassou Nguesso est parvenu à prendre le pouvoir par la force au mépris de la loi. Construit-on un Etat de droit en fermant les yeux sur les crimes des uns et en punissant les autres sur les mêmes crimes ? Comme nous le soulignons plus haut que personne n’est à même de remettre en cause les décisions de justice, mais est-ce que cela conjurerait un citoyen de donner son avis sur une décision deux poids, deux mesures. On a beau prétendre que la justice est souveraine, les décisions rendues et les procès non tenus pour les mêmes accusations discréditent la justice congolaise. Nous affirmons que la prise du pouvoir par la force est un crime. Nous constatons que la force des armes ait muselé la force de la justice en République du Congo.
Une justice politisée
Les accords de cesse le feu et de cessation des hostilités signés entre le gouvernement de la République du Congo représenté par son ministre de l'Intérieur et de la décentralisation Zéphirin Mboulou et les partisans du pasteur Ntumi préconisaient une amnistie du pasteur. Ce pardon général ne pourra pas faire taire les souffrances d’un peuple qui a trop souffert, lequel ne serait jamais rétabli dans ses droits de vivre en paix, de vivre dans la quiétude, de vivre simplement ! La cessation des hostilités ne garantit pas la tranquillité dans le département du pool avec des conflits incessants. L’impunité évitera au Pasteur Ntumi et à ses miliciens de mesurer le tort qu’ils ont causé aux populations du département du Pool. Ils seront toujours tentés de reprendre les armes, car ils n’ont jamais été confrontés à leurs responsabilités face à la nation. Aussi, de Jean Marie Michel Mokoko et de Frédéric Bitsangou alias pasteur Ntumi, lequel aurait causé plus de torts aux Congolais ? On n’a pas besoin d’être un analyste politique pour affirmer que le pasteur Ntumi soit de loin celui qui a le plus troublé l’ordre public et porté atteinte à la qualité de la vie des Congolais. Pourquoi donc le plus impitoyable d'entre tous se trouve blanchi et le moins nuisible poursuivi et condamné ? C’est la justice du plus fort et non pas la force de la justice…
Les signes de l’acharnement
Le sentiment d’une justice politisée appelle à scruter de près les décisions rendues. Sauf mauvaise interprétation de notre part, la justice congolaise a puni sévèrement Jean Marie Michel Mokoko et a été plus que complaisant vis-à-vis de Norbert Dabira. La peine infligée au premier est bien lourde, comparativement à celle du dernier. Jean Marie Michel Mokoko a été condamné à vingt (20) ans d’emprisonnement alors que Norbert Dabira ne purgera qu’une peine de 5 ans, quand on sait que les deux ont été poursuivis pour le même crime. Le pasteur Ntumi qui a bien commis de nombreux crimes, n’est pas inquiété et ne le saurait peut-être jamais. Jean Marie Michel Mokoko qui n’a intenté à la vie qu’aucun Congolais croupira en prison pendant longtemps et lui se la coulera douce avec l’argent du contribuable. Comment ne pas soutenir qu’il y a bel et bien un acharnement contre Jean Marie Michel Mokoko puisque tout porte à croire que tous les Congolais ne sont pas égaux devant la loi. Jean Marie Michel Mokoko serait-il persécuté et quoi ?
Les voix s’élèvent tant le peuple se sent abuser. Il pourra se
faire justice si l’on y tient garde. La guerre civile n’a été qu’un subterfuge pour reconquérir
un pouvoir perdu par la voie des urnes. L’ordre établi à travers la constitution du 20 janvier 2002
a été rompu. Les Congolais ont été une fois de plus trahis. L’élection
présidentielle de mars 2015 aurait été une occasion pour le peuple congolais de
se faire entendre, de manifester son refus contre l’occultation de la
démocratisation. Jean Marie Michel Mokoko a
porté les espoirs du peuple congolais, c’est le moins qu’on puisse dire! Aussi, son
incarcération est le motif légitime de dénoncer un régime totalitaire qui a
montré ses limites, mais s’accroche au pouvoir comme si c’était une propriété
privée !
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