La tragédie Mbochis
La chambre criminelle de la cour d’appel de Brazzaville tient depuis début mars 2018 des audiences qui pour sûr impacteront sur l’opinion que les Congolais se feront du pouvoir en place à Brazzaville. Notre souhait le plus profond était d'estomper toutes velléités ethnocentriques pour faire place aux principes démocratiques, mieux à l’objectivité qui sont à notre humble avis de véritables piliers de la construction d’un état de droit. Dans la perspective de prêter main forte aux initiatives qui coopèrent à l’émergence de la démocratie en République du Congo, nous avons souvent évité d’aborder des problématiques qui ont trait au régionalisme et au tribalisme. Notre action porte plutôt sur la dénonciation des atteintes portées contre le processus démocratique et le bon sens.
Les procès de Jean Marie Michel Mokoko, Norbert Dabira ont révélé le poids de l’ethnie, de la tribu dans le jeu du pouvoir au Congo. Aussi, le processus démocratique dans ce pays aurait une épine au pied et l’alternance politique hypothéquée à jamais. Les propos des accusés, les déclarations des témoins, et même les discours tenus respectivement par le procureur général Michel Oniangué et le président de la cour Christian Oba tous des sujets mbochi à l'occasion des audiences attestent une mainmise, mieux une confiscation du pouvoir par certains cadres du groupe ethnique du président Denis Sassou Nguesso. Notre réflexion viserait à analyser aussi bien les faits qui incitent à penser que les "mbochis" se tailleraient la part du lion dans le régime de Denis Sassou Nguesso , que les déclarations des uns et des autres au cours des différentes audiences, lesquelles corroborent une perception du pouvoir par certains cadres Mbochis comme un privilège, un passe-droit et non pas comme une charge ou une responsabilité face à un peuple dans sa diversité ethnique avec une obligation de rendre des comptes.
Tout compte…
Tout compte…
À Brazzaville, les postes de direction dans les régies financières sont occupés par les ressortissants des départements de la cuvette et des plateaux, lesquels sont pour la plupart des "mbochis". Pour illustrer, nous citerons le directeur général des impôts et du domaine Antoine Ngakosso et le directeur général de la douane Alfred Onanga. La direction générale du trésor public n’échappe pas à cette triste réalité avec Albert Ngongo. Tous les cadres précités sont des "mbochis" de la cuvette au nord du Congo-Brazzaville, ethnie du président de la République du Congo. La présence des cadres de cette ethnie à des postes stratégiques n’est pas anodine. Dans un pays gangrené par la corruption, cette coïncidence n’en serait pas une. Le spectacle désolant que les généraux Norbert Dabira et Ngatsé Nianga Mbouala ont servi aux Congolais au cours du procès dit du général Norbert Dabira joue contre eux forte heureusement, traînant dans la boue le régime de Denis Sassou Nguesso et une ethnie comme toutes les autres d’ailleurs qui prônent le vivre ensemble pour un Congo uni. Il y a eu tout, sauf de la performance et encore moins de l’esprit de la méritocratie dans les discours de ces cadres. 

Le grand déballage
Le général Ngatsé Nianga Mbouala dans un français approximatif, déclarait, grossièrement que le général Norbert Dabira lui aurait suggéré de démettre le président de la République Denis Sassou Nguesso au motif que ce dernier serait enclin au népotisme et léserait de ce fait le peuple mbochi. L’accusé Norbert Dabira n’a pas démenti les propos tenus par celui-ci. Bien au contraire, il lui a emboîté le pas. En effet, il reconnaît, s’être plaint auprès de l’actuel ministre de l'Intérieur et de la décentralisation Raymond Zéphirin Mboulou de ce qu’ il avait le sentiment que le président de la République ne faisait plus attention à sa personne. Cette déclaration dénote d’une désinvolture qui témoigne d’un malaise, et même d’une revendication. Pourquoi donc le général Norbert Dabira forcerait-il les portes de la présidence de la République pour mendigoter ? On ne pourra pas dire que ce serait au nom de la franche collaboration, tout autant en sa qualité d’inspecteur général des forces armées que de haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants. Ce devrait être au nom de l'affinité . À propos, le reproche formulé à l’endroit de Denis Sassou Nguessou, selon lequel il pratiquerait le népotisme est bien fondé. L’implication des membres de sa famille dans la gestion des affaires publiques est une preuve crédible. Par contre le point d’attaque du général Norbert Dabira est méprisable. En effet, le fait de revendiquer un traitement de faveur au nom de l’appartenance ethnique trahi la vision étriquée qu’un cadre hissé très haut par un système qui éprouve du mépris pour les règles démocratiques. La volonté de déchoir le président de la République en portant atteinte à son intégrité physique ou mieux de le déposer à son Oyo natal comme l'aurait suggéré le général Ngatsé Nianga Mbouala déchiffre l’anachronisme du général qui n’est pas heureusement la crème de l’armée congolaise. Il fait les frais de l’ethnocentrisme, mais continue de militer en sa faveur. Le président de la République se replie sur sa famille biologique tout comme le général Norbert Dabira faudrait qu’il s’appuie sur l’ethnie qui est en réalité le trait d’union entre Denis Sassou Nguesso et Norbert Dabira. Ainsi, l’énonciation de l’exclusion du groupe ethnique n’est qu’un subterfuge pour avoir bonne conscience mieux pour entraîner toute une ethnie dans une magouille dont il serait parmi les principaux bénéficiaires.
La prime à la médiocrité
Les prestations de Norbert Dabira et Ngatsé Nianga Mbouala ont mis à nue leurs lacunes. Si le premier a visiblement exprimé de la réprobation pour le second à l’occasion d’une question du président de la cour. Maître Brigitte Nzingoula, avocat de la défense dans le procès qui a servi de cadre d’exhibition, avait subtilement jeté le pavé dans la mare en envisageant de mettre en doute les compétences des généraux de son pays suite aux balbutiements et à l’incohérence des propos du général Ngatsé Nianga Mbouala, la bourde qui a constitué de prononcer « aîné » en lieu et place de « haineux », oblige le public d’avoir une bien modeste opinion sur les capacités intellectuelles de ce dernier. Ce balancement irait jusqu’à la remise en cause de sa formation et pourquoi de ses compétences. Le prestige réservé au grade de général exigerait un minimum. On ne demande pas à un général d’être un orateur, mais d’être à même de s’exprimer convenablement en langue française puisque le français est la langue officielle. Les difficultés dans l’expression écrite ou orale traduisent une mauvaise formation. Le général Norbert Dabira n’a pas non plus brillé dans ses interventions. Si l’on peut admettre qu’il aurait une longueur d’avance sur son frère aussi bien d’armes que de sang à en croire leur penchant commun pour le repli identitaire.S’il est approuvé que ces officiers supérieurs aient déshonoré l’armée tout autant dans la forme avec des élucubrations et des discours décousus et tortueux que dans le fond avec des visées qui sont aux antipodes de l’esprit républicain. Pourquoi alors de tels individus qui ne jurent que sur l’ethnie et se croient dépositaires de la souveraineté, qui sont visiblement des obstacles pour l’instauration de la démocratie seraient-ils récompensés aussi gracieusement si ce n’est une prime à la médiocrité ?
Les non-dits
Si le linge sale, lavé en public a sali les deux généraux, le pouvoir de Denis Sassou Nguesso y aura laissé des plumes. Le favoritisme battrait son plein avec des cadres médiocres qui n’hésiteraient pas à mettre le feu dans le pays pour conserver le pouvoir. Denis Sassou Nguesso en premier plan, le général Norbert Dabira soutenait que l’option de mettre le président de la République en résidence surveillée porterait le risque d’embraser le pays une fois de plus. D'après lui, Denis Sassou Nguesso serait un mégalomane avec un amour-propre démesuré et qui serait prêt à utiliser les armes pour se maintenir au pouvoir. Il n’apprend rien au peuple congolais qui l’a vu causer une guerre civile avant de changer la constitution. C’est autant dire qu’il n’a pas de limite et donc pas de respect pour le peuple.Toutefois Denis Sassou Nguesso qui voit son autorité de plus en plus être bafouée dans le cercle restreint et ethnocentrique tenterait de mettre de l’ordre. Ainsi, il a jeté en pâture des privilégiés devenus depuis réfractaires. En effet, les caciques mbochis du régime de Denis Sassou Nguesso, partisans du pouvoir pour les réjouissances s’inquiètent sur leur avenir. Christian Oba, président de la cour l’aurait d’ailleurs souligné en déclarant en subsistance ; « le problème avec vous les mbochis, c’est la perte du pouvoir ! ». C’est autant dire que les mbochis seraient prêts à soutenir le projet d’une guerre civile dans le dessein de conserver le pouvoir. Cette approche est dévalorisante et démagogique. Si certains mbochis usent et abusent du pouvoir au point d’hypothéquer le processus démocratique au Congo. La grande majorité est confrontée aux mêmes difficultés que tous les autres citoyens. Ils font au quotidien l'expérience de la pénurie de carburant, des coupures intempestives et de la rareté de l’eau dans les robinets. Les privilégiés se reconnaissent et collaborent pour s’éterniser au pouvoir. Pour ne pas parler que de nos deux généraux, Nobert Dabira a été suspecté d’entretenir des réseaux mafieux au niveau de la solde des forces armées congolaises. Il aurait créé des postes fictifs afin de détourner les salaires. Le général Ngatsé Nianga Mbouala a un parc immobilier qui laisse à désirer. Mais cependant, ils ne sont pas les seuls bénéficiaires d’un système qui a longtemps fait la part belle à l’ethnie. Le scandale des postes fictifs à la présidence de la République a dévoilé un présumé réseau de rétribution des sages des départements des plateaux et de la cuvette. C’est à croire que les notabilités de l’ethnie mbochis seraient intéressées dans la gestion clanique de la chose publique. Les manœuvres du régime sont à découvert.
Le grand déballage
Le général Ngatsé Nianga Mbouala dans un français approximatif, déclarait, grossièrement que le général Norbert Dabira lui aurait suggéré de démettre le président de la République Denis Sassou Nguesso au motif que ce dernier serait enclin au népotisme et léserait de ce fait le peuple mbochi. L’accusé Norbert Dabira n’a pas démenti les propos tenus par celui-ci. Bien au contraire, il lui a emboîté le pas. En effet, il reconnaît, s’être plaint auprès de l’actuel ministre de l'Intérieur et de la décentralisation Raymond Zéphirin Mboulou de ce qu’ il avait le sentiment que le président de la République ne faisait plus attention à sa personne. Cette déclaration dénote d’une désinvolture qui témoigne d’un malaise, et même d’une revendication. Pourquoi donc le général Norbert Dabira forcerait-il les portes de la présidence de la République pour mendigoter ? On ne pourra pas dire que ce serait au nom de la franche collaboration, tout autant en sa qualité d’inspecteur général des forces armées que de haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants. Ce devrait être au nom de l'affinité . À propos, le reproche formulé à l’endroit de Denis Sassou Nguessou, selon lequel il pratiquerait le népotisme est bien fondé. L’implication des membres de sa famille dans la gestion des affaires publiques est une preuve crédible. Par contre le point d’attaque du général Norbert Dabira est méprisable. En effet, le fait de revendiquer un traitement de faveur au nom de l’appartenance ethnique trahi la vision étriquée qu’un cadre hissé très haut par un système qui éprouve du mépris pour les règles démocratiques. La volonté de déchoir le président de la République en portant atteinte à son intégrité physique ou mieux de le déposer à son Oyo natal comme l'aurait suggéré le général Ngatsé Nianga Mbouala déchiffre l’anachronisme du général qui n’est pas heureusement la crème de l’armée congolaise. Il fait les frais de l’ethnocentrisme, mais continue de militer en sa faveur. Le président de la République se replie sur sa famille biologique tout comme le général Norbert Dabira faudrait qu’il s’appuie sur l’ethnie qui est en réalité le trait d’union entre Denis Sassou Nguesso et Norbert Dabira. Ainsi, l’énonciation de l’exclusion du groupe ethnique n’est qu’un subterfuge pour avoir bonne conscience mieux pour entraîner toute une ethnie dans une magouille dont il serait parmi les principaux bénéficiaires.
La prime à la médiocrité
Les prestations de Norbert Dabira et Ngatsé Nianga Mbouala ont mis à nue leurs lacunes. Si le premier a visiblement exprimé de la réprobation pour le second à l’occasion d’une question du président de la cour. Maître Brigitte Nzingoula, avocat de la défense dans le procès qui a servi de cadre d’exhibition, avait subtilement jeté le pavé dans la mare en envisageant de mettre en doute les compétences des généraux de son pays suite aux balbutiements et à l’incohérence des propos du général Ngatsé Nianga Mbouala, la bourde qui a constitué de prononcer « aîné » en lieu et place de « haineux », oblige le public d’avoir une bien modeste opinion sur les capacités intellectuelles de ce dernier. Ce balancement irait jusqu’à la remise en cause de sa formation et pourquoi de ses compétences. Le prestige réservé au grade de général exigerait un minimum. On ne demande pas à un général d’être un orateur, mais d’être à même de s’exprimer convenablement en langue française puisque le français est la langue officielle. Les difficultés dans l’expression écrite ou orale traduisent une mauvaise formation. Le général Norbert Dabira n’a pas non plus brillé dans ses interventions. Si l’on peut admettre qu’il aurait une longueur d’avance sur son frère aussi bien d’armes que de sang à en croire leur penchant commun pour le repli identitaire.S’il est approuvé que ces officiers supérieurs aient déshonoré l’armée tout autant dans la forme avec des élucubrations et des discours décousus et tortueux que dans le fond avec des visées qui sont aux antipodes de l’esprit républicain. Pourquoi alors de tels individus qui ne jurent que sur l’ethnie et se croient dépositaires de la souveraineté, qui sont visiblement des obstacles pour l’instauration de la démocratie seraient-ils récompensés aussi gracieusement si ce n’est une prime à la médiocrité ?
Les non-dits
Si le linge sale, lavé en public a sali les deux généraux, le pouvoir de Denis Sassou Nguesso y aura laissé des plumes. Le favoritisme battrait son plein avec des cadres médiocres qui n’hésiteraient pas à mettre le feu dans le pays pour conserver le pouvoir. Denis Sassou Nguesso en premier plan, le général Norbert Dabira soutenait que l’option de mettre le président de la République en résidence surveillée porterait le risque d’embraser le pays une fois de plus. D'après lui, Denis Sassou Nguesso serait un mégalomane avec un amour-propre démesuré et qui serait prêt à utiliser les armes pour se maintenir au pouvoir. Il n’apprend rien au peuple congolais qui l’a vu causer une guerre civile avant de changer la constitution. C’est autant dire qu’il n’a pas de limite et donc pas de respect pour le peuple.Toutefois Denis Sassou Nguesso qui voit son autorité de plus en plus être bafouée dans le cercle restreint et ethnocentrique tenterait de mettre de l’ordre. Ainsi, il a jeté en pâture des privilégiés devenus depuis réfractaires. En effet, les caciques mbochis du régime de Denis Sassou Nguesso, partisans du pouvoir pour les réjouissances s’inquiètent sur leur avenir. Christian Oba, président de la cour l’aurait d’ailleurs souligné en déclarant en subsistance ; « le problème avec vous les mbochis, c’est la perte du pouvoir ! ». C’est autant dire que les mbochis seraient prêts à soutenir le projet d’une guerre civile dans le dessein de conserver le pouvoir. Cette approche est dévalorisante et démagogique. Si certains mbochis usent et abusent du pouvoir au point d’hypothéquer le processus démocratique au Congo. La grande majorité est confrontée aux mêmes difficultés que tous les autres citoyens. Ils font au quotidien l'expérience de la pénurie de carburant, des coupures intempestives et de la rareté de l’eau dans les robinets. Les privilégiés se reconnaissent et collaborent pour s’éterniser au pouvoir. Pour ne pas parler que de nos deux généraux, Nobert Dabira a été suspecté d’entretenir des réseaux mafieux au niveau de la solde des forces armées congolaises. Il aurait créé des postes fictifs afin de détourner les salaires. Le général Ngatsé Nianga Mbouala a un parc immobilier qui laisse à désirer. Mais cependant, ils ne sont pas les seuls bénéficiaires d’un système qui a longtemps fait la part belle à l’ethnie. Le scandale des postes fictifs à la présidence de la République a dévoilé un présumé réseau de rétribution des sages des départements des plateaux et de la cuvette. C’est à croire que les notabilités de l’ethnie mbochis seraient intéressées dans la gestion clanique de la chose publique. Les manœuvres du régime sont à découvert.
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