Congo-Brazzaville vu sous le prisme de Mai 1968
Le mois de mai reste mémorable dans la mémoire collective des Congolais. Ces quatre dernières années ont été pénibles. La dernière mission du fonds monétaire international vient donner un brin d’espoir puisque les pronostics sont favorables. Contrairement aux années fastes qui ont précédé mai 1968 en France avec les trente glorieuses. Au Congo-Brazzaville, la crise est au plus forte et les jeunes s'interrogent..
La perte des valeurs
L’éducation nationale au Congo-Brazzaville est en quelques sortes victime de son succès. Devenue depuis l’unique viatique viable, l’éducation au Congo-Brazzaville accouche des rebuts. Chaque composante de la société y va avec ses moyens. Les plus nantis mettent les bouchées doubles avec l’achat de consciences, le trafic d’influence, les encadrements à domicile et les meilleures écoles...La relation qualité-prix dans le domaine de l’enseignement prête le flanc à la confusion, les apprenants tiennent de plus en plus tête aux enseignants. Les rapports entre étudiants et enseignants ont évolué à la défaveur de ces derniers. Ce qui a été une avancée en mai 1968 en France est une faiblesse pour le Congo dans le contexte actuel. La prééminence de la puissance de l’argent est un passe-droit pour les étudiants issus des milieux aisés. L’effort et la culture du travail vidés de leurs subsistances, ne sont plus que des visas qui dédouanent momentanément du remords, de l’inconséquence, du népotisme et de la suprématie de l’indolence… Les mots qui ne doivent pas manquer dans un discours flatteur, une démagogie de bonimenteurs, lesquels se disent vertueux par la magie des mots sans passer par les épreuves, dire, toujours dire pour se sentir meilleur afin de justifier les abus et les injustices qui mettent au-devant de la scène des médiocres aux discours trompeurs.
Les défavorisés ne font pas mieux. L’éducation coûte que coûte pour renverser la vapeur. Tous les moyens sont bons, une société dans laquelle la jet-society n’inspire aucune valeur. L’histoire du Congo ne saurait être un conte fantastique avec des héros, surhommes qui surabondent dans la vertu en œuvrant pour l'intérêt général . À l’esprit un seul idéal, parvenir ! Le marchandage des notes s’improvise avant de devenir une référence. La réussite est une fin en soi, qui se passe de l’éthique et de la morale.
L’avilissement des consciences
Les étudiants qui étaient appelés à relever le défi, faisaient ainsi fausse route. Accrochés aux intérêts mesquins, attachés au profit personnel et immédiat.. Cette posture repousse l’avènement de la démocratie et du développement. Les bras des valides font la manche sur les artères du temps, lequel s’envole au bénéfice du clan qui s’enrichit de génération en génération… Pourquoi ne pas dire de père en fils tant c’est le cas au Congo-B! Le souvenir de mai 1968 en France, cinquante ans après devait inviter la jeunesse congolaise à une remise en cause. La situation sociale l’impose, mieux le fossé entre la qualité de vie et les recettes probablement encaissées serait un déclic, une cause légitime à la révolte pour remuer le régime poussiéreux du Congo-Brazzaville. L’alternance politique n’est pas un luxe, tout comme les revendications relatives à l’amélioration des conditions d’étude ne sont pas des privilèges, mais la caution d’un développement certain.
Un accaparement maquillé
À propos de l’alternance politique, le Député Denis Christel Sassou Nguesso multiplie des activités qui ressemblent trait pour trait à une pré-campagne. Certaines publications se passent de commentaires que les dés seraient jetés, ou disant qu’il affiche de façon claire son ambition. En attendant de faire un recours à la loi, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que cette prise de position entache l’amour-propre du peuple Congolais ; traumatisé par la crise , le peuple attend de ses dirigeants une implication réelle dans la recherche de solutions salvatrices pour le Congo. Est-ce qu'il est encore besoin de le rappeler, le député Denis Christelle Sassou Nguesso est cité dans plusieurs affaires brûlantes. Même si, à ce jour, il bénéficie de la présomption d’innocence. Nos valeurs ancestrales préconisent l’humilité en pareille circonstance, en outre faut-il souligner que l’expression « ce que je crois », est prétentieuse. Devant le marasme économique, chacun devait apporter du sien afin de tirer le pays d’affaires et non pas s’illustrer en sauveur, en super guerrier alors que même le citoyen lambda se doute bien de son innocence. Cette manifestation d’intérêts n’est qu’un accaparement de pouvoir maquillé qui offenserait pour sûr le peuple congolais.Une attitude qui pourrait conduire à la révolte.

Les cas similaires.
Une jeunesse désorientée....
L’évocation d’une jeunesse engagée dont les manifestations de mai 1968 ont été l’expression la plus éloquente, devait raviver l’ardeur d’une jeunesse prit en otage par un système introverti. Avec la puissance persuasive du souvenir de cette jeunesse perfectionniste qui remit en cause les acquis, jugés apparents et précaires dans le dessein d’innover et de les adapter à la donne de leur époque , au défi de l'heure...Les résolutions, portées par une révolte, s’inscriraient résolument dans la durée tel serait le credo d’une jeunesse congolaise en mal de repères. À côté de la jeunesse estudiantine qui serait une porte du Congo qui s’ouvrirait sur la modernité, la population active étant le baromètre de l’amélioration des conditions de vie aurait emboîté le pas à celle-ci qui aspire au bien-être, réduit depuis à la condition d’esclave, elle ne lutte plus, se contente de ce que les marchands d’illusions leur font miroiter, le bonheur sans effort, obtenu au prix du soutien indéfectible à une élite corrompue.
Les blocages
Dans un pays où le plus grand employeur est l’Etat, la mentalité des travailleurs ne saurait être la même que dans un pays ou le principal pourvoyeur d’emplois est le secteur privé, ce qui fut le cas en France pendant les manifestations de mai 1968. La situation au Congo-Brazzaville est bien pire ; la bonne gouvernance n’étant pas le fort du régime de Denis Sassou Nguesso, les recrutements se font en marge de la déontologie administrative. Ainsi, la psychologie des travailleurs du secteur public est influencée par des vices tels que la corruption (les fonctionnaires sont recrutés moyennant des pots-de-vin.), le clientéliste (les formations politiques et les organisations de masse acquises à la cause du pouvoir sont des voies royales pour l’emploi dans la fonction publique et les entreprises d’Etat.) et le népotisme (les hautes fonctions politiques et administratives sont réservées aux proches des responsables politiques et des hauts fonctionnaires.).
Le secteur privé local est encore plus sinistre. En effet, disposant d’importants capitaux, les caciques du régime s’aventurent dans l'entrepreneuriat. Forts de leurs mauvaises pratiques, ils créent des emplois précaires et tiennent au collet toute une population rendue serviable par une puissance financière gagnée dans le détournement des deniers publics. L’extension des pratiques qui paralysent l’administration publique dans le secteur privé, généralise le cas... Au Congo comme dans bon nombre de pays africains, la corruption est entretenue.
À court terme
En attendant que le peuple prenne son destin en main, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que cette prise de position entache l’amour-propre du peuple Congolais. Toutes sorties anticipées devraient porter les garanties de résorber la crise. C’est le seul argument qui tienne, le Congo attend de ses dirigeants en fonction et en perspective une implication réelle dans la recherche de solutions salvatrices. Faudrait-il encore rappeler que le député Denis Christelle Sassou Nguesso est compromis dans plusieurs affaires brûlantes et donc les effets ont concouru à entraîner le pays dans le chaos. Même si, à ce jour, il bénéficie de la présomption d’innocence. Nos valeurs ancestrales préconisent l’humilité en pareille circonstance. La formule, je cite, « ce que je crois », est prétentieuse. Ce qui devrait prévaloir, ce sont les aspirations du peuple! Nul ne pourrait prétendre que sa vision soit la voie du salut de tout un peuple. C’est en cela que la prétention se révèle et que la révolte s’invite !
Les autres malfrats
Il faut dire que le député d’Oyo est un malfrat parmi tant d’autres. Aussi, pourrait-il bénéficier des circonstances atténuantes; la longévité du pouvoir de son père lui aurait monté à la tête.
À la lumière des événements de mai 1968, les syndicats ont joué un très grand rôle en France. Au Congo-B, les membres des bureaux des organisations syndicales sont tout sauf des patriotes. En effet, certains ont atteint l’âge de la retraite, et donc ont perdu le droit de syndiquer les salariés. Daniel Mongo, le Secrétaire Général de la Confédération Syndicale Congolaise (CSC) est une illustration parfaite de cette frange de dirigeants. D’aucuns sont dans situations inconfortables dans le type du mélange de genres avec Bélo Belard Elault président de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Congo, ce dirigeant a plusieurs casquettes, ce qui ne conjecture pas son objectivité dans le cadre de ses activités syndicales.
En somme, en ce mois de mai 2018 qui célèbre le cinquantenaire de ces manifestations qui ont marqué les esprits en France, est l’occasion de jeter un regard sur la capacité des étudiants et travailleurs congolais à relever les défis de leur époque. La conscience des Congolais est en berne, ainsi tous les événements susceptibles de réveiller un tantinet une population qui tarde à prendre son destin en main, doit être mis en exergue pour booster la citoyenneté des Congolais qui est un véritable frein dans la perspective de construire un Etat de droit.
Les cas similaires.
Les changements intervenus en Angola depuis l’arrivée au pouvoir de João Lourenço en disent long sur les éventuels risques de laxisme et de détournements auxquels sont exposés des enfants des dirigeants hissés au sommet de l'administration ou dans les sphères de prise de décisions alors le père est aux affaires ; Isabel dos Santos a été évincée, tout comme son frère José Filomeno dos Santos révoqué et poursuivi pour « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle ». Karim Wade, qui a passé trois (3) ans de détention pour enrichissement illicite, est un exemple parmi tant d’autres qui étayent l’opinion selon laquelle le népotisme est un frein majeur pour la bonne gouvernance. L'Afrique en donne suffisamment de preuves; la montée spectaculaire de Duduzane Zuma, lequel dépourvu d'une formation conséquente qui présagerait une ascension aussi rapide dans l’empire Gupta… N’avons-nous pas le droit de se douter que Denis Christel Sassou Nguesso soit l’exception qui confirme la règle dans cette Afrique qui a du mal à décoller ? Si dans un pays émergent comme l’Afrique du Sud, l’épanouissement socio-professionnel des proches du président de la République inspire le favoritisme, le trafic d’influence qu’en sera-t-il pour le Congo-Brazzaville dont la longévité du pouvoir de Denis Sassou Nguesso brise les espoirs de cette jeunesse qui aurait reproduit l'histoire à la manière de mai 1968.
L’évocation d’une jeunesse engagée dont les manifestations de mai 1968 ont été l’expression la plus éloquente, devait raviver l’ardeur d’une jeunesse prit en otage par un système introverti. Avec la puissance persuasive du souvenir de cette jeunesse perfectionniste qui remit en cause les acquis, jugés apparents et précaires dans le dessein d’innover et de les adapter à la donne de leur époque , au défi de l'heure...Les résolutions, portées par une révolte, s’inscriraient résolument dans la durée tel serait le credo d’une jeunesse congolaise en mal de repères. À côté de la jeunesse estudiantine qui serait une porte du Congo qui s’ouvrirait sur la modernité, la population active étant le baromètre de l’amélioration des conditions de vie aurait emboîté le pas à celle-ci qui aspire au bien-être, réduit depuis à la condition d’esclave, elle ne lutte plus, se contente de ce que les marchands d’illusions leur font miroiter, le bonheur sans effort, obtenu au prix du soutien indéfectible à une élite corrompue.
Les blocages
Dans un pays où le plus grand employeur est l’Etat, la mentalité des travailleurs ne saurait être la même que dans un pays ou le principal pourvoyeur d’emplois est le secteur privé, ce qui fut le cas en France pendant les manifestations de mai 1968. La situation au Congo-Brazzaville est bien pire ; la bonne gouvernance n’étant pas le fort du régime de Denis Sassou Nguesso, les recrutements se font en marge de la déontologie administrative. Ainsi, la psychologie des travailleurs du secteur public est influencée par des vices tels que la corruption (les fonctionnaires sont recrutés moyennant des pots-de-vin.), le clientéliste (les formations politiques et les organisations de masse acquises à la cause du pouvoir sont des voies royales pour l’emploi dans la fonction publique et les entreprises d’Etat.) et le népotisme (les hautes fonctions politiques et administratives sont réservées aux proches des responsables politiques et des hauts fonctionnaires.).
Le secteur privé local est encore plus sinistre. En effet, disposant d’importants capitaux, les caciques du régime s’aventurent dans l'entrepreneuriat. Forts de leurs mauvaises pratiques, ils créent des emplois précaires et tiennent au collet toute une population rendue serviable par une puissance financière gagnée dans le détournement des deniers publics. L’extension des pratiques qui paralysent l’administration publique dans le secteur privé, généralise le cas... Au Congo comme dans bon nombre de pays africains, la corruption est entretenue.
À court terme
En attendant que le peuple prenne son destin en main, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que cette prise de position entache l’amour-propre du peuple Congolais. Toutes sorties anticipées devraient porter les garanties de résorber la crise. C’est le seul argument qui tienne, le Congo attend de ses dirigeants en fonction et en perspective une implication réelle dans la recherche de solutions salvatrices. Faudrait-il encore rappeler que le député Denis Christelle Sassou Nguesso est compromis dans plusieurs affaires brûlantes et donc les effets ont concouru à entraîner le pays dans le chaos. Même si, à ce jour, il bénéficie de la présomption d’innocence. Nos valeurs ancestrales préconisent l’humilité en pareille circonstance. La formule, je cite, « ce que je crois », est prétentieuse. Ce qui devrait prévaloir, ce sont les aspirations du peuple! Nul ne pourrait prétendre que sa vision soit la voie du salut de tout un peuple. C’est en cela que la prétention se révèle et que la révolte s’invite !
Les autres malfrats
Il faut dire que le député d’Oyo est un malfrat parmi tant d’autres. Aussi, pourrait-il bénéficier des circonstances atténuantes; la longévité du pouvoir de son père lui aurait monté à la tête.
À la lumière des événements de mai 1968, les syndicats ont joué un très grand rôle en France. Au Congo-B, les membres des bureaux des organisations syndicales sont tout sauf des patriotes. En effet, certains ont atteint l’âge de la retraite, et donc ont perdu le droit de syndiquer les salariés. Daniel Mongo, le Secrétaire Général de la Confédération Syndicale Congolaise (CSC) est une illustration parfaite de cette frange de dirigeants. D’aucuns sont dans situations inconfortables dans le type du mélange de genres avec Bélo Belard Elault président de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Congo, ce dirigeant a plusieurs casquettes, ce qui ne conjecture pas son objectivité dans le cadre de ses activités syndicales.
En somme, en ce mois de mai 2018 qui célèbre le cinquantenaire de ces manifestations qui ont marqué les esprits en France, est l’occasion de jeter un regard sur la capacité des étudiants et travailleurs congolais à relever les défis de leur époque. La conscience des Congolais est en berne, ainsi tous les événements susceptibles de réveiller un tantinet une population qui tarde à prendre son destin en main, doit être mis en exergue pour booster la citoyenneté des Congolais qui est un véritable frein dans la perspective de construire un Etat de droit.
Commentaires
Enregistrer un commentaire