Le lyrisme démocratique
A l’occasion de son message du 30 décembre 2017, le président de situer son propos notamment son tristement célèbre slogan « La Rupture ». Cet état de fait nous autorise à se poser la question de savoir si cette extrapolation, à en croire le président de la République, ne serait-elle pas plutôt l’expression manifeste d’une scission entre le peuple et le président ? Pourquoi ne pas admettre que le peuple, public attitré de ce message, aurait décidé dans sa souveraineté de tourner le président en dérision tant les slogans, les promesses n'ont jamais été tenus. Ils sont vus comme des vecteurs de la prestidigitation politique ?
De mémoire de Congolais, les promesses de Denis Sassou Nguesso ont toujours stagné, demeurant sans cesse à l'étape de slogan. Les Congolais ont de tout temps souhaité que l'autosuffisance alimentaire d'ici l'an 2000, "Congo pays émergent à l'horizon 2025" et le tout dernier " La Rupture" soient des mots d'ordre d'un président qui inscrit son action dans la résolution des problèmes qui minent son peuple. Promesse d'ivrogne ou appât d'un fin chasseur qui s'appuie sur l'escalier de la démagogie pour se maintenir au pouvoir. Ainsi, il ne lésine pas sur les moyens pour aliéner le peuple avec une propagande nocive pour son éducation. Les chansons et les édifices publics clament la gloire d'un dirigeant qui au fil des années s'évapore dans les méandres du pouvoir. Obnubilé par la longévité au pouvoir qui fait perdre tous sens de l'objectivité. Denis Sassou Nguesso multiple des slogans lesquels ne prennent aucunement en ligne de compte les compétences de la population, ses prédispositions pour tels ou tels autres domaines et encore moins ses aspirations. Il s'est érigé en potentat, voyant de haut l'action de la population. Tous les ingrédients sont réunis pour affirmer que le président de la République du Congo croit à la puissance de ses mots, plus qu'à la détermination du peuple. Une fiction qui rompt le lien entre le peuple et le Président. Dans cette optique, il importe de remonter le fil du temps jusqu’à l’avènement de la démocratie, mieux de la pénible démocratisation pour lever tout équivoque ! Notre dernier article, la démocratisation scannée, nous a laissés dubitatifs quant à l’avènement de la démocratie en République du Congo. Le plus long voyage commence par le premier pas, nous prenons notre mal en patience et allons chercher refuge auprès des effets annonciateurs de ceux qui ont et avaient eu la lourde responsabilité de conduire aux destinées du Congo à l’ère de la démocratisation. Les faits et encore moins les pratiques n’ont pas pu convaincre, nous attendons voir si le Congo réunit le tiers des critères de la démocratisation.
L'enfer est paré de bonnes intentions
Pour venir au vif du sujet, les messages qui sont véhiculés par les politiques témoignent en apparenceune volonté claire d’orienter résolument le pays vers la démocratie. Qu'en sera-t-il dans les faits maintenant que les discours sont tournés en dérision? Il faut aller voir au-delà. Le paysage culturel congolais est suffisamment riche à telle enseigne que nous ne saurons nous contenter de l'horizon exigu que les discours présentent… Étant donné que la parole est dépouillée de son essence qui consiste à établir une relation de confiance entre les dirigeants et le peuple. Il nous reste plus qu'attendre la réalisation. En attendant, les promesses continuent de tomber pour repousser les échéances. Par ailleurs, nous estimons ne pas avoir trouvé mieux que recourir à l’analyse des faits, à l’expression du visage et à la mimique pour accorder le bénéfice du doute à ceux à qui disent qu'il faut des mandats indéfinis pour implanter la démocratie et impulser la croissance économique.
Les affabulateurs
Le Congo a connu deux présidents depuis l’avènement de la démocratie. Ainsi, ces deux personnalités seront au cœur de notre analyse. Cette analyse, comparativement, vise à nous prémunir d’une partialité qui pourrait condamner Denis Sassou Nguesso d’office. En effet, sa longévité au pouvoir plaide contre lui. Au fur et à mesure que le temps s’écoule, la réalité désavoue ses paroles. Ces erreurs ne sont pas corrigées, mais sont remplacées par d’autres plus invraisemblables que les précédentes. Désormais emballé dans un cercle vicieux, Denis Sassou Nguesso voit sa prestance s’effriter par le vent de la désillusion. Nos archives ne nous permettent pas d’épiloguer sur les échos des discours du Président Pascal Lissouba sur les Congolais. Toujours est-il, il jouit d’une grande influence sur l’auditoire congolais. Éloquent, son parcours fut jalonné des anecdotes. A titre d'exemple, « si je n’arrive pas, jetez-moi dans la mer » et bien d’autres qui ont été aussi tournées en dérision, avec ses emphases époustouflantes. Les guerres à répétition sont venues à bout des perspectives que ses discours angéliques envisageaient. Il a su charmer sans parvenir à apporter les solutions aux problèmes des Congolais et encore moins à la démocratie. Idéaliste avisé, démocrate invétéré ou démagogue indécrottable, le président Pascal Lissouba a été tout aussi un marchand d’illusion tout comme son prédécesseur et successeur dont les discours et slogans sont désavoués.
Les Discours utopiques
Denis Sassou Nguesso est en désaccord avec le peuple. Il s’est illustré dans la guerre avec une pointe artistique qui dépasse assurément les attentes de ses détracteurs.
Outre les tribunes officielles et les plateaux de télévision et de radios, Denis Sassou Nguesso se sert d’un moyen authentique de communication pour discourir. De tout temps, ses propos ont toujours été aux antipodes des aspirations du peuple. Les discours visent à fasciner et non pas à transmettre une vision. Les mots sont agencés pour plaire, mieux pour donner un espoir qui n'en est un pas un. Mais une allusion qui apporte un soulagement virtuel face à une souffrance réelle; pour illustrer, l'annonce de la gratuité de la césarienne a donné espoir mais les taux de mortalité dans les maternités n'ont jamais été réduits des femmes et des enfants meurent tous les jours.
L'intox
Les Discours utopiques
Denis Sassou Nguesso est en désaccord avec le peuple. Il s’est illustré dans la guerre avec une pointe artistique qui dépasse assurément les attentes de ses détracteurs.
Outre les tribunes officielles et les plateaux de télévision et de radios, Denis Sassou Nguesso se sert d’un moyen authentique de communication pour discourir. De tout temps, ses propos ont toujours été aux antipodes des aspirations du peuple. Les discours visent à fasciner et non pas à transmettre une vision. Les mots sont agencés pour plaire, mieux pour donner un espoir qui n'en est un pas un. Mais une allusion qui apporte un soulagement virtuel face à une souffrance réelle; pour illustrer, l'annonce de la gratuité de la césarienne a donné espoir mais les taux de mortalité dans les maternités n'ont jamais été réduits des femmes et des enfants meurent tous les jours.
L'intox
Par contre nous devons, nous poser la question de savoir que faisons-nous alors que le bateau prend de l’eau, faire le contrepoids dans le respect de l’ordre établi dans le mensonge ? Quoi de plus beau que la poésie pour cracher sa frustration sur les pieds du capitaine et les matelots. Voilà ce qui explique les attitudes des activistes qui n’hésitent pas à passer à tabac les musiciens qui louent les mérites d’une classe politique qui a lamentablement échoué. Par ailleurs, à côté des musiciens des deux Congo qui profèrent l’hégémonie d’une élite mondaine friande de canulars et adeptes d’inepties. L’univers audiovisuel ne garantit pas la neutralité des médias dans le processus démocratique ;
Les médias, la presse écrite et une grande partie de blogueurs jouent contre le peuple. Les lignes éditoriales sont des apologies du pouvoir. L’opinion du peuple est ainsi tronquée. Le contraste, entre la dure réalité et le message mirifique véhiculé, par cette presse partisane entraîne la perte de repère pour un peuple dont l’action se doit être déterminante dans la lutte qui mènerait le pays vers la démocratie.
Ce qui importe, c’est le contenu de leurs reportages et articles, on se croirait au paradis ou bien dans les environs.
Les journalistes réagissent à fleur de peau, ils ne cherchent pas l’information. Elle leur est donnée. Naturellement, elle est traitée avant. Les plans et insères sont marchandés. Au finish, nous avons une information sur-mesure qui véhicule un message ; le message du pouvoir, le message de la domination, le message de l’asservissement… Ainsi, les médias ne produisent que de l’utopie, de la manipulation, de la propagande qui lacèrent la démocratie et lapide la liberté de communication...
Le Divorce
Les médias, la presse écrite et une grande partie de blogueurs jouent contre le peuple. Les lignes éditoriales sont des apologies du pouvoir. L’opinion du peuple est ainsi tronquée. Le contraste, entre la dure réalité et le message mirifique véhiculé, par cette presse partisane entraîne la perte de repère pour un peuple dont l’action se doit être déterminante dans la lutte qui mènerait le pays vers la démocratie.
Ce qui importe, c’est le contenu de leurs reportages et articles, on se croirait au paradis ou bien dans les environs.
Les journalistes réagissent à fleur de peau, ils ne cherchent pas l’information. Elle leur est donnée. Naturellement, elle est traitée avant. Les plans et insères sont marchandés. Au finish, nous avons une information sur-mesure qui véhicule un message ; le message du pouvoir, le message de la domination, le message de l’asservissement… Ainsi, les médias ne produisent que de l’utopie, de la manipulation, de la propagande qui lacèrent la démocratie et lapide la liberté de communication...
Le Divorce
Dans sa bulle de mensonges, montages et contrevérités, le président Denis Sassou Nguesso perd le sens de la réalité. La population se rétracte et grogne. La presse partisane ne parvient pas à coller les morceaux.
Avec une expression cherchée qui ne met pas le congolais moyen en confiance dans un environnement pollué par les scandales de mensonges ou rétention d'informations, le rendu ne saurait rencontrer l’assentiment du peuple, mieux de la réalité…. Il est pris comme par son propre piège. Le fait de s’arroger le monopole des médias, vous entraîne dans un monologue. Le pouvoir n’entend plus le peuple et se plaint de ne pas être entendu à son tour.Le mariage entre le président de la République du Congo et son peuple a vite tourné à la catastrophe ; les médias doivent être la voix du peuple. La symbiose requiert une information fiable et viable.Désormais dans un monde virtuel, le président de la République Denis Sassou Nguesso règle tout sauf les problèmes des Congolais, lequel ne s’identifie à l’action du gouvernement. Comme ce n’était pas assez, les marchands d'illusion se sont fait chevaliers de l’intrigue.
Les atteintes à la liberté d'expression
Ce n’est nullement du romantisme, « le QQOCP » de Quintilien éclaire notre lanterne.
L’opposition constructive doit intégrer cette dimension dans son analyse tant les réseaux sociaux donnent la possibilité de lutter contre l’autoritarisme.
À l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux du président de la République aux forces vives de la nation, dans son discours, le président a fustigé l’utilisation abusive des réseaux sociaux. Nous nous indignons devant cette obstination à garder le pays dans l’obsolescence. Comment imaginer qu’un pays qui vise à être émergent à l’horizon 2025 soit frileux à l’idée d’utilisation des réseaux sociaux. On ne le dira jamais assez que le bonheur du peuple doit primer sur tout. Un peuple en marge de la modernité serait-il à même de relever les défis de son temps ? Il faut dire que cette abstraction est une vue d’esprit qui porte atteinte à la liberté de penser et d'expression. Puisque tout est fait pour l’intérêt général, cette idylle entre le président et les penchants dictatoriaux est un lyrisme démocratique. L’habitude est une seconde nature, sache le naturel, elle revient au galop…
Le tourment
Le tourment
À l’instant même que le président avait prononcé ce discours, il s’était éloigné davantage du peuple. Les pies bavardes ont entonné le chant sur l’ensemble du territoire. La dissonance fut ainsi louée et acclamée dans toute la République. Il a fallu un autre discours faire son mea-culpa. Le peuple a dansé à contre-courant. L’élite a consolidé à travers la sortie officielle et une campagne de vulgarisation d’un message dépourvu de la lyre. L’entrain qui galvanise et embobine le peuple dans le transport, en les drainant dans le limbe de la démocratie. Ce fut un moment d’égarement ou un lyrisme démocratique ou le mensonge peut être une vérité à un moment ou à un autre…..
Les mondanités démocratiques
Ces dédicaces seraient passées sous silence si leurs contenus ne choquaient point. Nous disons bien personnalité publique. Si nous attendons de la confiance ou l’attention du public, nous devons s’abstenir d’être ostentatoire, c’est le moins qu’on puisse dire ou faire. C’est une plaisanterie de très mauvais goût ; les éloges chantés appellent la danse, et par effet d’entraînement la danse invite les réjouissances. De quoi réjouissons-nous du manque de tables-bancs dans les écoles, des arriérés de pensions et pourquoi pas du chômage chronique. Le niveau de la misère est tellement préoccupant, qu’on s’étonne de voir l’élite si vraiment, on devrait ainsi nommer ceux qui sont aux commandes du pays. On tombe des nues, abasourdi et la première question qui nous vient à l’esprit, est la suivante « mais ou allons-nous ? » , si ce n’est de une chimère, on feint de choquer les esprits par une médiocrité intenable. La misère nourrit la peur, autant le dire maintenant que le pognon fait défaut, la violence surgira ; mais nous ne redoutons pas celle qui s’enracine dans nos quartiers sans qu'une autorité ne parvienne à l’endiguer. Mais plutôt celle dont tu userais tant la carotte est désormais aux abonnés absents, autant prendre le bâton du berger et conter le lyrisme démocratique.
Tout nous pousse à hurler afin que les âmes de nos ancêtres viennent en aide à un pays en perte de tout ; valeurs morales et culturelles.
Commentaires
Enregistrer un commentaire